Exposition BRANCUSI

Une visite de l'exposition Brancusi au centre Georges Pompidou a été organisée le 4 avril pour le LCIP, guidée par la conférencière Catherine Coudert.

Cette rétrospective exceptionnelle emmène à la découverte de l'univers poétique du sculpteur d'origine roumaine, Constantin Brancusi, autour de plus de cent vingt sculptures et quatre cents œuvres.

Sculptures, photographies, dessins et films... la rétrospective « Brancusi » offre l’opportunité de découvrir toutes les dimensions de la création de cet immense artiste considéré comme l’inventeur de la sculpture moderne. À la fois lieu de vie, de création et de contemplation, l’atelier de l’artiste, joyau de la collection du Musée national d’art moderne depuis son legs en 1957, forme la matrice de ce projet. Un ensemble exceptionnel de sculptures, jouant sur le dialogue entre les plâtres de l’Atelier Brancusi et les originaux en pierre ou bronze, prêtés par de nombreuses collections privées et muséales (Tate Modern, MoMA, Guggenheim, Philadelphia Museum of Art, The Art Institute of Chicago, Dallas Museum of Art, Musée national d’art de Roumanie, Musée d’art de Craiova…) sont exceptionnellement réunis. La dernière exposition rétrospective Brancusi en France, et la seule, remonte à 1995 (sous le commissariat de Margit Rowell au Centre Pompidou).

Cette visite a été une occasion unique de découvrir sous un jour nouveau cet immense artiste du 20e siècle.


Venise, la ville et la Biennale

Mardi 19 mars, second dîner-conférence liée à notre partenariat avec l’université de Paris-Nanterre, dans le restaurant de l’hôtel SaintHonoré . Margot Degoutte, maître de conférence en histoire de l’art nous a permis de découvrir les origines et l’histoire de la Biennale de Venise ainsi que ses enjeux politiques, économiques et diplomatiques. En effet, mise en place en 1895 pour redonner à la ville son prestige perdu lors des guerres Napoléoniennes. Après un 1er échec, une organisation rigoureuse, la mise à disposition des jardins, un système de pavillons nationaux a rapidement permis de donner à cet évènement une dimension internationale. Après une ouverture sur le modernisme, les années fascistes ont progressivement mis en place censure et impératifs de gloire, la Biennale a traversé ces époques difficiles et reste aujourd'hui encore un grand lieu de rencontre artistique.

Une conférence très appréciée suivie d’un bon dîner dans ce cadre agréable toujours propice aux échanges.


Visite du musée Rodin

Le 14 mars, les lycéennes du LCIP ont eu l'occasion de visiter le magnifique musée Rodin à Paris en compagnie du conférencier Guillaume Peigné.

Après des débuts difficiles, Rodin devint, autour de 1900, l’un des sculpteurs les plus glorifiés de son vivant, exposant ses œuvres de Tokyo à Buenos Aires en passant par Prague. Mais il fut surtout immensément admiré par les artistes, qui virent en lui un inventeur de formes nouvelles. En écho à l’exposition Brancusi au Centre Pompidou, qui est prévue en avril pour les lycéennes du LCIP, cette visite a insisté sur toutes les innovations que Rodin apporta à la sculpture de son temps et sur l’héritage colossal qu’il légua à l’art du XXe siècle.

Cette visite a également été l'occasion de voir ou revoir les très célèbres statues du baiser, du penseur ou encore des bourgeois de Calais.


Les arts Maoris

Le 7 mars, les lycéennes du LCIP ont visité la partie du musée du Quai Branly consacrée aux arts Maoris avec les explications de l'intervenante Elsa Spigolon.

La Nouvelle-Zélande est un pays qui possède de nombreuses richesses culturelles et la culture maori en fait partie. Cette culture est très présente dans le pays, 15% de la population néo-zélandaise est d’origine maori, beaucoup de villages et rues ont des noms maoris et beaucoup d’histoires sont inspirées de faits maoris.

Le musée du Quai Branly possède de nombreuses oeuvres d'origine maorie et c'était une visite à l'autre bout du monde!


Visite de l'atelier Zadkine

Ce mardi 6 Février 2024, les lycéennes du LCIP ont eu l’opportunité de visiter l’Atelier Zadkine qui permet la découverte du Musée et de la Maison. Cette première exposition parisienne monographique est dédiée à Chana Orloff.

L’exposition Chana Orloff dévoile une figure féminine forte et libre, dont le travail emblématique de l’École de Paris marque son époque. Elle met en avant les grands thèmes chers à Chana Orloff : le portrait grâce auquel l’artiste s’est fait connaître et a acquis son indépendance économique, mais aussi la représentation du corps féminin et de la maternité…

Un moment rempli de partage et d’histoire, que nous vous recommandons !


Exposition : "le Paris de la modernité : de 1905 à 1925"

Le 31 janvier, les lycéennes ont pu découvrir au Petit Palais le 3ème volet de la très belle exposition sur le « Paris de la modernité » couvrant les années de la Belle époque aux années folles de l’après-guerre, avec la conférencière Marie de Leusse.

Une magnifique et vivante collection qui montre la créativité rayonnante de Paris, au travers de la mode (Poiret, Jeanne Lanvin), la création de bijoux (Cartier), le cinéma, la photographie, la peinture, la sculpture, le dessin – pour beaucoup artistes du bateau lavoir (Robert Delaunay, Sonia Delaunay, Marcel Duchamp, Marie Laurencin, Fernand Léger, Tamara de Lempicka, Amedeo Modigliani, Chana Orloff, Pablo Picasso, Marie Vassilieff,…). Et, aussi la danse des cabarets de Joséphine Baker, à la création « scandaleuse » du Sacre du Printemps de Stravinsky et Nijinski au Théâtre des Champs Élysées, théâtre construit en 1913 par les frères Perret en collaboration avec Antoine Bourdelle.

A voir également les développements des techniques et l’industrie, bien sûr avec une maquette d’un aéroplane en bois et cuir qui semble prêt à décoller.

Pour compléter :

https://www.petitpalais.paris.fr/expositions/le-paris-de-la-modernite


Visite du Musée des Archives Nationales, Hôtel de Soubise

Cette visite a été réalisée avec la conférencière Séverine Delisle-Coignac.

L’hôtel de Soubise, dans le quartier du Marais à Paris, est la plus belle représentation de l’art rocaille à Paris. Acquis par l'état en 1808, et officiellement affecté aux Archives de l'Empire, il fait partie de l’ensemble architectural occupé par le Centre historique des Archives Nationales, qui conserve le plus grand fonds d’archives judiciaires au monde mais aussi les archives présidentielles, le trésor des Chartes … Le musée présente, dans ce décor splendide, un panorama d’une centaine de documents illustrant les différents types d’archives conservées par l’institution, allant des rouleaux de parchemin aux fichiers numériques.

Depuis plus de huit siècles, cet hôtel particulier fait partie du paysage de Paris, et a vécu à travers tous les conflits et bouleversements sociaux qui ont forgé la capitale.

L'Hôtel de Rohan, son voisin, est en cours de restauration.


Nicolas de Staël

Nicolas de Staël (1914 – 1955)

Né à Saint-Pétersbourg, Nicolas de Staël a 3 ans lorsqu’éclate la révolution russe. Forcé de fuir avec sa famille, très tôt orphelin, cet exilé n’aura de cesse de chercher de nouveaux horizons, de nouvelles sensations – et donc de nouvelles manières de peindre.

Présentant plus de deux cents tableaux, dessins, gravures et carnets issus de collections publiques et privées, cette rétrospective, organisée de manière chronologique, porte un nouveau regard sur le travail de Staël, en tâchant de rester au plus près de ses recherches graphiques et picturales. 
Loin du mythe, il s'agit de montrer l'artiste au travail, fasciné par le spectacle du monde - qu'il se confronte à un paysage, un match de football, un ballet ou un fruit posé sur une table.
Menant de front plusieurs toiles, Staël travailla de longs mois, avant de condenser ses recherches dans un ou plusieurs tableaux-manifestes. Dans cette démarche expérimentale, le dessin joue un rôle prépondérant, tout comme la volonté d'explorer de nouveaux formats, médiums et outils. 

Depuis ses toiles sombres et "matiérées" des années 1940 jusqu'à ses tableaux lumineux peints avant sa mort prématurée en 1955, l'œuvre de Staël bouleverse délibérément la distinction entre abstraction et figuration, dans la poursuite passionnée d'un art toujours plus dense et plus concis. Grâce à une sélection d'œuvres célèbres ou méconnues, cette visite nous a permis de prendre la mesure d'une quête picturale d'une rare intensité.


exposition Van Gogh à Auvers-sur-Oise les derniers mois

Nous étions nombreuses à assister à cette magnifique exposition. C'est la première consacrée aux œuvres produites par Vincent van Gogh (1853-1890) durant les deux derniers mois de sa vie, à Auvers-sur-Oise. Arrivé le 20 mai 1890, Vincent van Gogh y décède le 29 juillet à la suite d’une tentative de suicide. cette période voit un renouveau artistique, avec un style et un développement propres, marqués par la tension psychique née de la nouvelle situation mais aussi par la création de quelques-uns de ses plus grands chefs-d’œuvre. Aucune exposition n’a encore été consacrée exclusivement à ce stade final, pourtant crucial, de sa carrière. En deux mois, le peintre a produit 74 tableaux et 33 dessins, parmi lesquels des œuvres iconiques : Le Docteur Paul GachetL’église d’Auvers-sur-Oise, ou encore Champ de blé aux corbeaux. Riche d’une quarantaine de tableaux et d’une vingtaine de dessins, l’exposition mettra en lumière cette période dans un propos thématique : premiers paysages figurant le village, portraits, natures mortes, paysages de la campagne environnante. Elle présentera aussi une série, unique dans l’œuvre de Van Gogh, de tableaux d’un format allongé en double carré.


Le musée du chocolat, à Paris

Nous étions 11 Lycéennes parisiennes, vendredi 17 mars après-midi, pour visiter le musée gourmand du chocolat, sis 28 boulevard Bonne-Nouvelle, dans le Xe arrondissement.

Grâce à la fois à la présentation très didactique du musée et à notre conférencière Florence de Thé (cela ne s’invente pas…), nous sommes maintenant très calées sur le sujet…

L’histoire du cacao commence voilà près de 4 000 ans au Mexique. 

Tout vient du cacaoyer, arbre qui aime la chaleur et l’humidité, mais craint le vent et le soleil. 

On compte 3 grandes variétés de fèves de cacao : 

  • le criollo, variété très fragile qui donne l’arôme le plus fin et représente 5 % de la production mondiale ;
  • Le forastero, qui représente 80 % de la production mondiale ;
  • Le trinitario, hybride des deux précédents, qui est moins fragile que le criollo et possède un arôme relativement puissant.

Le fruit du cacaoyer, la cabosse, est une sorte de grande noix. Chaque arbre porte de 20 à 30 cabosses, et chaque cabosse contient de 20 à 40 fèves.

En moyenne, un cacaoyer produit un kilo de cacao par an, ce qui donne 2 kilos de chocolat. C’est vraiment peu !

Actuellement, les principaux pays producteurs de cacao sont la Côte d’Ivoire (34 %) et le Ghana (20 %).

L’utilisation des fèves de cacao : de la boisson à la monnaie !

Des recherches archéologiques ont permis d’établir que les pré-Olmèques élaboraient des  boissons à base de cacao vers 2 000 avant JC. C’était alors une boisson épicée, faite à base de cacao et de maïs, additionnée de piments, de poivre du Mexique et de vanille. 

Les fèves de cacao étaient également offertes aux dieux adorés par les Mayas : elles étaient alors mélangées à du sang (l’une des offrandes les plus importantes) obtenu par incision de la langue ou d’un lobe d’oreille.

Le dieu Quetzalcoatl, dieu du cacao, était représenté comme un serpent à plumes.

Les fèves de cacao ont aussi été utilisées, en Amérique centrale, comme  moyen d’échange puis comme monnaie à part entière: on pouvait acheter un lapin pour 10 fèves de cacao !

L’évolution de la boisson cacaotée: vers le début des années 1500, des religieuses espagnoles établies au Mexique ont l’idée d’ajouter du sucre (de canne, bien évidemment !), des clous de girofle et de la cannelle, et en font ainsi une boisson sucrée. 

La découverte du cacao par les Européens

Il a fallu attendre le débarquement de Cortez au Mexique en 1519 pour que le cacao connaisse un développement international… 

Il semblerait que Cortez ait été très bien accueilli au Mexique, car, avec son armure et son chapeau à plumes, on a cru au retour du dieu Quetzalcoatl ! Dans une lettre adressée à Charles Quint en 1520, Cortez écrit : « Les fèves de cacao sont comme des amandes. Les Indiens les utilisent comme monnaie et comme boisson, qui donne de la force à l’organisme et le protège contre la fatigue. »

La boisson cacaotée se répand dans toute l’Europe…

Vers 1528, Cortez repart vers l’Espagne avec une cargaison de fèves et le matériel nécessaire pour préparer la boisson cacaotée.

Progressivement, la consommation de la boisson cacaotée sucrée va se répandre dans tout le continent européen, sous l’impulsion des relations commerciales et culturelles, mais aussi à la suite de certains mariages royaux. 

En France, la boisson fait son apparition au début des années 1600 : Anne d’Autriche, fille du roi d’Espagne, épouse Louis XIII et arrive en France avec une servante experte dans la préparation de la boisson cacaotée… Marie-Thérèse d’Autriche, mariée à Louis XIV, appréciait également beaucoup cette boisson.  

Progressivement, la consommation de la boisson chocolatée devient une habitude à la cour royale. 

En mai 1659, Louis XIV accorde à David Chaillon le privilège exclusif pour une durée de 29 ans de « produire et vendre un mélange que l’on appelle chocolat, soit en liqueur ou pastilles ou telle autre manière qu’il lui plaira et faire venir pour cet effet des pays étrangers les choses nécessaires pour la composition dudit chocolat »

En 1800, Sulpice Debauve ouvre à Paris une boutique qui marque l’évolution du chocolat thérapeutique, vendu surtout par les apothicaires, vers le chocolat de douceur.

En 1825, Jean Antoine-Brutus Menier, fabricant de poudres pharmaceutiques, se lance dans la confection du chocolat à Noisiel.

En 1847, Victor-Auguste Poulain s’installe confiseur à Blois. En 1862, il ouvre une usine à la Villette, où il installe en 1872 des machines à vapeur permettant de broyer des quantités plus importantes de fèves. Il crée la société du chocolat Poulain en 1893.

Une collection de ravissants objets

La collection du musée nous permet de découvrir divers gobelets et récipients très anciens (notamment un gobelet aztèque en bois), des chocolatières et différentes tasses en service à compter du milieu du XVIIe siècle, dont la Mancerina, invention du vice-roi du Mexique, le marquis de Mancera (le gobelet se pose dans un anneau fixé à la sous-tasse l’empêchant de se renverser), la « trembleuse » (la tasse s’emboîte dans la soucoupe, ce qui évite de renverser le liquide), la tasse moustache, permettant aux messieurs moustachus de boire proprement leur boisson, et la chocolatière égoïste (pour une seule personne). 

Le sous-sol du musée abrite de superbes compositions faites en chocolat : une tour Eiffel, un arc de triomphe et des vêtements de mannequins.

Et la visite se termine par le visionnage d’un film présentant la fabrication de chocolats par deux meilleurs ouvriers de France, dont nous dégustons ensuite le travail.

Bref, un délicieux moment !

Du cacao au chocolat 

La récolte a lieu deux fois par an. Les cabosses sont coupées à l’aide d’un couteau attaché à un long manche. Immédiatement après la récolte, les cabosses sont tranchées en deux. Les fèves et la pulpe sont retirées et entassées. Elles sont recouvertes pendant 4 jours de grandes feuilles de bananier pour les faire fermenter, ce qui permet aux fèves d’avoir un goût moins amer et un meilleur arôme. On fait ensuite sécher les fèves au soleil : le taux d’humidité tombe de 60 % à 6 %, ce qui permet une meilleure conservation. Les fèves séchées sont alors emballées dans des sacs en jute. Puis interviennent différentes opérations permettant de passer du cacao au chocolat :  la torréfaction (on fait chauffer les fèves à 200-250°C) pendant 15 à 20 minutes), l’émondage (on enlève la pellicule entourant les fèves), le broyage jusqu’à obtention d’une pâte, le mélange avec du sucre, du lait en poudre et du beurre de cacao dans les proportions voulues en fonction du type de chocolat souhaité, l’affinage, le conchage pour éliminer les arômes indésirables ; enfin, en fonction de l’utilisation qui en sera faite, le chocolat doit être plus ou moins liquide, et on ajoute un peu de beurre de cacao ou de lécithine pour arriver au chocolat prêt à être utilisé.

Françoise WIART