
Nous avons eu le plaisir de nous retrouver pour une journée agréable à la campagne, à la découverte de la champignonnière de Corcelotte en Montagne, à côté de Sombernon.
Après le déjeuner ( à base de champignons évidemment), nous avons eu une présentation de la culture des champignons, puis du bâtiment qui abrite cette activité.
Les champignons et leur culture :
Les champignons constituent un règne à part, ils n‘ont pas de chlorophylle et ne font pas de photosynthèse. Il s‘agit du règne fongique, avec les levures et moisissures.
Ils sont apparus il y a 350 millions d‘années.
Ils prolifèrent au sol grâce au mycellium (filaments blancs) pendant la période d‘incubation qui se déroule dans l‘obscurité et la chaleur. Puis grâce aux spores (dans les lamelles des chapeaux), ils fructifient et se reproduisent (lumière et chaleur).
La champignonnière de Corcelotte produit des pleurotes (gris, jaunes et roses), des champignons de Paris (dits de Dijon), des shiitakés (lentin des chênes), et pholiotes du peuplier, dans 10 salles chaulées et non en galeries souterraines.
La culture se fait sur des blocs de substrat ; des blocs de paille d‘environ 15-20 kg, contenant le mycellium, enfermés dans du plastique épais noir, étanche, hors air et lumière. A réception ces blocs sont installés dans les salles voûtées aveugles. Des incisions sont pratiquées dans le plastique, par lesquelles sortiront les champignons.
Le bloc peut produire 3 pousses, et perd du poids au fur et à mesure. En fin de pousse, ils sont utilisés dans le potager comme terreau.




Entre 2 campagnes, les salles sont lavées, javellisées et laissées vides une semaine.
La production annuelle est d‘environ 11 tonnes (2021).
La récolte est quotidienne, voire 2 à 3 fois par jour pour les pleurotes.
Les champignons sont vendus au marché de Dijon, ou directement aux restaurateurs.
Le bâtiment :



L‘ensemble date de 1154-1200 : un neveu de Saint Bernard donne la seigneurie de Corcelotte à l‘abbaye bénédictine de Pralon. 3 à 4 bénédictines y vivront (sur la vingtaine résidant à Pralon) jusqu‘en 1622.
Le domaine comprenait 2 moulins, un four à pain, une chapelle, un pigeonnier. On peut encore voir la chapelle du 13° siècle.



Après le départ des bénédictines, la maison seigneuriale est agrandie par un des propriétaires (Boillot seigneur de Corcelotte en 1688).
Le potager bénéficie d‘une source, et son tracé est dessiné sur le modèle du potager du Roi à Versailles (La Quintilie, terrasses et bassin circulaire, 1668-1700).




Marie MAIRE