Programme septembre, octobre, novembre, décembre 2023

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Déjeuner de fin d'année lycéenne

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Conférence du Professeur Eric Fiat

A l'initiative de Dominique Bordessoule, le Professeur Eric Fiat était convié pour une conférence à l'accroche étonnante "L'ode à la fatigue".

Cette conférence, ouverte au public, a connu un franc succès pour deux raisons:

le sujet: la fatigue , est un thème qui parle à chacun

le conférencier: son talent, son humour ont tenu le public en haleine

Présentation d'Eric Fiat par Dominique Bordessoule

"Il n’est vraiment pas nécessaire de présenter le Pr Eric Fiat car nombreux d’entre vous ont pu l’écouter sur les chaines de Radio France ou sur les podcasts en ligne de  ses conférences dans les espaces éthiques et autres. Beaucoup ont lu ses écrits dans la presse nationale, comme la double page du monde le 31 décembre 2020 en plein confinement ou dans ses nombreux ouvrages …

Gageons cependant qu’un petit rappel ne vous fatiguera pas trop ….Eric est philosophe, professeur d’Université, il enseigne la philosophie morale et l’éthique appliquée c’est à dire l’éthique médicale et l’éthique du travail social à l’université Gustave Eiffel, co-directeur de recherche du Laboratoire Interdisciplinaire d’Etudes Politiques Hannah Arendt Paris Est, membre de nombreux conseils scientifiques du collège des Bernardins, du comité de rédaction des revues Éthique et Approches, de l’Observatoire National de la Fin de Vie  entr’autres et de la Commission Ethique de la Société Française d’Hématologie que j’ai eu l’honneur de coordonner pendant une dizaine d’années

Les thèmes de recherche qu’il a développé ou encadrés sont ciblés sur la fragilité humaine : vulnérabilité (grandeur et misères des hommes), Handicap, grand âge (petit traité de la dignité), fin de vie, mais aussi le respect, la pudeur, tous ces thèmes sont les titres de ses très nombreuses publications et ouvrages. Et bien d’autres encore comme La couleur du matin profond, Corps et Ame, Le devenir de l’intériorité, Pudeur et Ode à la fatigue,  ouvrage qu’il dédicacera pour ceux qui le souhaitent en fin de conférence.

Au-delà du choix de ces thèmes passionnants pour les hématologues, confrontés quotidiennement à des personnes souffrant de maladie grave, mais aussi plus largement pour les médecins, les soignants, les accompagnants ou simplement pour tous les simples citoyens que nous sommes, son aptitude à décortiquer ces sujets complexes qui touchent le vivant pour les rendre accessibles à tous, fait de ce philosophe un écrivain et un orateur hors pair. Sa passion pour les racines étymologiques des mots accompagne son immense culture littéraire allant des textes des philosophes anciens, des grands classiques… les fables de la Fontaine n’ont aucun secret pour lui jusqu’aux auteurs plus contemporains.

Excellent pédagogue, car passionné et donc passionnant, il dit souvent « je suis philosophe n’ayez pas peur »  et de fait,  il donne tout son sens au terme de philosophie appliquée, car il  sait l’illustrer et la décrypter pour qu’elle nous aide à vivre. Mon admiration pour son travail de philosophe, de chercheur et de pédagogue, n’a d’égale que mon respect  pour l’homme qui est porteur de valeurs rares comme la fidélité, l’écoute, l’humilité, et son ouverture vers la rencontre des autres. Un immense merci Eric pour cette nouvelle conférence en Limousin qui j’en suis sure ne fatiguera personne."                                                                                                                                                                                                                          Dominique Bordessoule

Après avoir introduit le sujet en faisant la distinction entre "ode" et "éloge", le conférencier évoque les " bonnes" fatigues , puis les autres types de fatigues. Son discours émaillé de citations, parfois pittoresques, et d'exemples très imagés du quotidien, a mis sa philosophie de haut niveau à la portée de son public .

UNE CONFERENCE QUI FAIT DU BIEN


La table-Un art Français

Chantal Meslin Perrier , conservateur du musée National de la Porcelaine Adrien Dubouché de Limoges jusqu’en 2014 a fait revivre sous nos yeux tous les objets nécessaires à la préparation , au service , à la décoration de la table, ainsi que les bons usages nécessaires à la prise des repas depuis le XVIIième siècle jusqu’à nos jours , dans la pièce qui ne deviendra « salle à la manger » que vers le XVIIIième .

Le service à la Française garnit la table de pièces richement ouvragées.
La table ne doit jamais rester vide , les plats se succèdent , dans les pots à oille ; entre les pièces

d’orfèvrerie, s’intercalent les bougeoirs dont la lumière est augmentée par la blancheur de la nappe

L’Assiette , ainsi nommée , car elle marque la place où l’on doit s’asseoir, ne fait son apparition en tant que telle que tardivement sur la table française .

Au moyen age , on utilisait un tranchoir , fait de pain noir épais sur lequel était posée la nourriture. Au XVIième siècle apparaît la première assiette , présentant le même aspect qu’aujourd’hui. Les riches utilisaient l’or et l’argent . La faïence et surtout l’étain, étaient le lot de la petite noblesse et de la bourgeoisie. Au XVIIIième grâce au commerce avec l’Orient, apparut la porcelaine.

Les couverts :

C’est le couteau qui est utilisé en premier, la cuiller semblent être apparue assez vite pour les mets
liquides, appelée par les romains: cochléa qui vient du mot coquillage.

C’est au début du XVIIième que l’usage de la fourchette s’impose, mais elle a du mal à être adoptée. Même le roi Louis XV
préférait manger avec ses doigts
L’usage
veut que : « chaque couvert doit avoir à droite une cuiller et un couteau et à sa gauche une fourchette ».

Usage qui perdure encore aujourd’hui, contrairement aux pays anglo- saxons qui les posent dans le sens inverse.
Le XVIIIième siècle inventa de très nouveaux et nombreux couverts pour s’adapter aux nouveaux
récipients et nouveaux aliments . Par ex : la petite cuiller pour les tasses à café

Service des ingrédients destinés à l’assaisonnement des plats

La salière , placée à la place d’honneur dès le moyen age, devant le maître de maison, le sel étant très cher ,en métal, en verre , en porcelaine

les sucriers :
Au moyen age c’est le miel qui est utilisé, et ce sont les croisades qui permettent de découvrir le sucre. Rare et cher, son utilisation devient plus courante grâce à sa culture dans les Antilles au milieu du XVIIième. Il est proposé sur la table dans un récipient spécial fabriqué dans tous les matériaux.

Le service des boissons :

Jusqu’à la fin du XVIIIième les verres n’apparaissent pas sur la table : il fallait demander à boire à un valet, qui servait juste ce qui devait être bu avant de reprendre le verre.
Gobelet au moyen-age , le verre à jambe apparaît au XVIIième

Conclusion :
On parle beaucoup de la renommée de la cuisine française , mais elle est étroitement liée à tout ce qui l’entoure et que l’on appelle l’art de la table.
On constate que les XVIIième et XVIIIième siècles ont constitué une sorte d’apogée avec le développement du nombre des ustensiles présents sur le table, le raffinement des règles du savoir vivre et la diversification des mets qui a entraîné la multiplication des accessoires nécessaires à leur dégustation.

Même si la simplification des « us et coutumes » menace cet art , l’art de la table ne disparaît pas.

Compte-rendu et photos : Brigitte Martin


FUKUTSU-EN

FUKUTSU-EN

Le 5 mai, par une météo menaçante, nous sommes courageusement parties découvrir un des rares jardins japonais de France : FUKUTSU-EN, jardin créé  à Bonnac la Côte par Francis et Arlette LEOBON, Nous sommes arrivées sous un déluge digne des hautes vallées de l’île de Yakushima, la plus pluvieuse du pays du soleil levant. Nous étions pour ainsi dire dans le bain ! Dans un premier temps, réfugiées dans un local, les origines et les caractéristiques du jardin japonais nous sont dévoilées afin de mieux comprendre et apprécier ensuite la visite sur le terrain. 

 Difficile d’échapper à un peu de vocabulaire, alors nous nous familiarisons avec les termes :

KAMI : divinités ou esprits de la religion shintoïste présents dans la nature, les animaux et les forces de l’univers

SANSON SEKI : pierres dressées

ISHI : pierres, abris des Kamis toujours réunies en nombre impair.-  SANSON SEKI : pierres dressées

 SEKIMORI ISHI : pierres entourées d’une corde interdisant le passage vers un lieu sacré habité des dieux.-

 TORO : lanterne souvent composée de 5 éléments servant à éclairer les cheminements.-

 KARE SAN SUI : paysage sec symbolisant la montagne et l’eau.- 

TSUKUBAÏ : pierre à ablutions pour se purifier avant la cérémonie du thé.

CHASHISTU : pavillon de thé.- 

TOKONOMA : alcôve décorative dans le pavillon

 NIWAKI : arbre en nuages.  

Après cette initiation culturelle fort intéressante et nécessaire, nous voilà parties, parapluie en main, pour la première découverte : le jardin des bonsaïs dont les sujets sont en grande partie travaillés depuis 40 ans par le maître des lieux. La pépinière regorge de 300 semis des 80 types d’érables présents qui se sont hybridés naturellement et dont les plus beaux spécimens sont réimplantés dans le jardin.Puis un passage à couvert sous les arbres nous mène à une petite bambouseraie, mélange de jaunes et de noirs. A son détour, une première perspective se découvre à nous et une lanterne nous mène au jardin des mousses dont l’entretien est un vrai travail de bénédictin ce qui fit l’admiration de la secrétaire générale de l’ambassade du Japon en visite.De lanternes en rochers, notre déambulation se poursuit sous la pluie vers une succession de 3 bassins et de cascades où les érables, les azalées, les fleurs sauvages et les pierres nous laissent sans voix. Que de beautés ! Et pour sublimer le tout, contre toute attente, la pluie tant décriée a fait briller de mille feux tous les feuillages au moindre rayon de soleil.Enfin, la visite de la maison de thé surplombant les bassins où nagent de nombreuses Koï (qui veut dire carpe !) ajoute au dépaysement général.

Ce jardin, fruit d’un travail titanesque, de persévérance et de patience a fait toute notre admiration.

Alors, si le coeur vous en dit, courez le découvrir à l’automne en vous inscrivant par mail sur fukutsu-en@gmail.com

et surtout que la pluie ne vous arrête pas !

Organisation et compte-rendu : Annie Foussat

Photos : Annie Foussat , Corinne Bordas


Les Compagnons du Tour de France

Les Compagnons du Tour France

Le 3 mai 2023, 18 lycéennes ont visité le musée des Compagnons du Tour de France, rue de la Règle à Limoges. Mr Armand LABARRE, président d’honneur de l’association compagnonnique de Limoges a su livrer les explications indispensables à la compréhension du Compagnonnage.

Si l’on en croit la légende, le compagnonnage se revendique d’une histoire remontant à la construction du temple de Jérusalem 1000 ans avant JC, sous le roi Salomon, auquel s’ajoutent 2 autres fondateurs mythiques, Maître Jacques et le Père Soubise. Toutefois au XIIième, il est dit que le Compagnonnage serait né de l’émergence des chantiers de constructions des bâtiments religieux.

Le Tour de France désigne la formation continue suivie par les itinérants pour devenir Compagnons. Ils travaillent en entreprise le jour et suivent des cours du soir. Le chef d’œuvre désigne un objet conçu par l’itinérant rassemblant plusieurs difficultés techniques apportant la preuve de sa maîtrise. Le Devoir est le terme regroupant les règles et les obligations professionnelles et morales qui rythment ses relations avec les autres Compagnons.

Les Compagnons sont installés à Limoges depuis 1970 à l’emplacement de l’hospice de la Règle et en particulier le réfectoire abritant aujourd’hui le musée et des exemples de chefs d’œuvre individuels et collectifs remarquables. Environ 50 jeunes sont actuellement en formation sur le site de Limoges.

L’association des Compagnons est désormais laïque et les femmes y sont admises depuis environ 20 ans.

L’après-midi a été consacré à visiter les ateliers à Panazol mais aussi l’association « L’Outil en main » dont l’objectif est de faire découvrir les métiers manuels à des jeunes de 9 à 14 ans. Ces ateliers sont animés et encadrés par des Compagnons retraités bénévoles. A ce jour 36 jeunes se sont engagés à suivre ces ateliers pendant 2 ans.

En espérant ainsi susciter des vocations et enrayer la pénurie d’artisans.

Une journée riche en découvertes remarquables, voilà le sentiment unanime des lycéennes présentes

Commentaire et photos : Brigitte Pénicaut


Escapade culturelle à Budapest

27 mars : départ de Limoges pour aller à Budapest passer quatre jours de visites intenses car la ville offre de remarquables monuments: sur la colline de Buda, le château royal, non loin du Bastion des pêcheurs où on peut flâner en admirant le panorama sur la ville ; Pest  propose le Parlement avec son somptueux double escalier de 96 marches tendues de velours rouge et les emblèmes de la nation : la croix et la double couronne du premier monarque hongrois, le roi Etienne. 

Eglise Mathias, aussi appelée Eglise du couronnement

Les lieux de culte valent la visite. Nous avons ainsi découvert à Buda la richesse ornementale de l'église Mathias datant du XVème siècle. Sous les ors de ses murs nous avons pu imaginer le faste du couronnement de l'empereur François-Joseph et son épouse Elizabeth dite Sissi, au son de l'orgue joué par Liszt. A Pest, nous avons découvert la basilique Saint-Etienne, la plus grande de la ville, imposante par son style néo-classique et abritant les reliques de la saint Dextre du roi Etienne. La grande synagogue, la plus grande du monde après celle de New-York, reconnaissable par ses deux tours à bulbe de style mauresque, vaut aussi le détour. Liszt et Saint-Saëns y ont joué de l'orgue et le musée attenant est intéressant.

Statue de Sissi

Deux musées ont retenu notre attention : la Galerie Hongroise, dans le château de Buda, où on peut découvrir et admirer les artistes hongrois comme Ripple-Ronai Joseph, le nabi hongrois, ou Munkacsy Mihaly.

Le musée des beaux-arts, quant à lui, propose de superbes tableaux de Goya, Vélasquez, Van Dyck et aurait mérité une plus ample visite !

Mais on ne peut aller à Budapest sans se frotter aux hauts lieux de la capitale. C'est ainsi que le café Gerbaud datant du milieu du XIXème siècle où il accueillait artistes et politiciens, nous a enchantés avec ses lourdes draperies, ses grands lustres en cristal et ses tables de marbre aux pieds sculptés. Nous y aurions volontiers passer quelques heures à déguster les délicieuses pâtisseries-maison !

N'oublions pas non plus les bains, ces fameux bains de sources chaudes : personne ne nage mais, toutes générations confondues, on s'assied, on papote et on passe d'un bassin à l'autre, de l'intérieur à l'extérieur. Oui, l'après-midi passé aux bains Szechenyl restera dans nos mémoires 

Le séjour a comporté aussi des moments forts : la promenade en bateau, le soir, sur le Danube où tous les monuments brillamment éclairés s'offrent aux regards ; le concert de grande qualité à l'académie de musique où l'orchestre symphonique de la radio hongroise nous a régalés de deux symphonies de Schubert et que dire du dîner au son de la musique tzigane, le dernier soir ?

Ainsi, ce fut un séjour dont chacun se souviendra : notre guide, Erika, était aussi charmante que cultivée, le groupe convivial, sympathique et agréable ; enfin, Budapest, tampon entre Orient et Occident, ville chargée d'histoire, si souvent envahie, dominée, blessée mais éprise de liberté, Budapest mérite qu'on s'y arrête !

Compte -rendu : Nicole Labbe

Photos : Corinne Bordas


Le Thé des Nouvelles: 23 mars 2023

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Programme : avril- mai -juin 2023

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