Mardi 5 octobre 2021, une vingtaine de lycéennes sont à la découverte du Faouët et de ses Chapelles.

La Chapelle Saint-Fiacre :
Primitivement un hôpital en ce lieu, fondé en 1436 par les Boutteville, seigneurs du Faouët.
La chapelle Saint-Fiacre a probablement remplacé cet édifice ancien voué à l’accueil des pèlerins.
De par ses dimensions, ses volumes et l’homogénéité de son décor d’architecture, la chapelle est une merveille de l’art gothique en Bretagne.
Célèbre pour son jubé en bois décoré, elle est classée dans son ensemble aux monuments historiques depuis 1889.

Tout d’abord les Halles du Faouët :
Comme dans toutes les cités qui en possédaient, les halles appartenaient au seigneur local. Il détenait le droit de fonder un marché et de construire une halle pour l’abriter.
Les halles étaient un lieu de forte activité économique. Au Faouët, il s’agissait principalement de foires aux vaches et aux chevaux. Au XVIe siècle, il y en avait 9 et un marché se tenait tous les mercredis. Au XVIIe siècle, il y eu même jusqu’à 14 foires annuelles. 
Erigé dès 1542, l’édifice a subi de nombreuses restaurations aux XIXe et XXe siècles. 
De forme rectangulaire, les halles couvrent une superficie de 940 m2.

La chapelle Saint Fiacre

Elle possède un clocher à balcon encadré de deux tourelles. Celle de droite abrite l’escalier qui permet l’accès au clocher. 

Superbement décorée de contreforts, niches, armoiries et pinacles. La dissymétrie de l’ensemble est particulièrement surprenante.
Les Boutteville, seigneurs du Faouët qui ont fortement marqué la cité entre 1340 et 1550 ont été les mécènes pour sa construction. 
Il faut pénétrer à l’intérieur de l’édifice pour admirer l’élément le plus remarquable des lieux : un splendide jubé en bois polychrome. A ce jour, il figure parmi les plus beaux jubés polychromes de Bretagne.

La chapelle possède aussi un très bel ensemble de vitraux du XVIème siècle illustrant la Passion, la vie de saint Jean-Baptiste, un Arbre de Jessé et la vie de saint Fiacre.

La chapelle est célèbre pour son jubé décoré et peint.
Le jubé est achevé en 1480. Il est en chêne et se compose d’une clôture ajourée surmontée d’une tribune en encorbellement. Entre les deux, une traverse richement décorée.
Le jubé a servi jusqu’au milieu du XVIème siècle à séparer le clergé, admis dans le sanctuaire où se célébraient les mystères sacrés, du peuple qui devait se tenir à distance.
C’est de la tribune du jubé que le clergé s’adressait au peuple pour la proclamation de l’Evangile. Celui qui lisait le texte demandait d’abord au prêtre de le bénir en lui demandant ” jube, domine, benedicere “ (veuillez, vous qui présidez, m’accorder votre bénédiction).

Le jubé de Saint-Fiacre est un véritable livre d’images, offrant des représentations des vices et des péchés comme la tentation ou l’ivresse. Divisé en onze panneaux et soutenu par cinq ogives qui se terminent par des clefs pendantes en forme d’anges et de dragons, l’ensemble est d’une finesse incroyable. Des statues de la Vierge Marie et de saint Jean décorent les piliers centraux et encadrent la crucifixion placée plus haut. Le tout est peint dans des tons de rouge, de bleu, de vert et de jaune, ce qui lui donne cet aspect si saisissant. Il a été classé au titre des monuments historiques dès 1862.

A quelques kilomètres, la chapelle Sainte Barbe, s’ouvre devant nous : 

La Chapelle Sainte Barbe a été construite sur un terrain qui relevait de la Seigneurie du Faouët,

A la fin du XVe siècle, le cadet des seigneurs de Locmalo, Jean de Toulbodou se fait surprendre par un violent orage alors qu’il chasse sur les terres de Jean de Boutteville, seigneur du Faouët. Menacé par les rochers qui s’écroulent sous la colère du ciel, Jean de Toulbodou prie alors Sainte Barbe et lui promet, si elle le sauve, de lui ériger une chapelle en ce lieu. L’orage cesse aussitôt… 
Honorant son vœu, et avec l’aide du seigneur du Faouët, il engage l’incroyable chantier à flanc de rocher.

La construction de la Chapelle Ste Barbe s’étend du XVI au XVIIIe siècle. 
Des escaliers de pierre à balustres mènent à la chapelle Sainte-Barbe (XVe), surprenante par l’exiguïté de son emplacement. Construite sur la roche, elle domine la vallée de l’Ellé. 
Un sentier descend à la fontaine et à la rivière.