par Nicole DOUAY
Pendant de nombreuses années, c’est mon mari qui prenait des photos avec un appareil argentique. J’avais envie de profiter du moment présent et ne pas m’embarrasser d’un appareil photo.
En novembre 2005, nous sommes partis au Japon pour admirer les couleurs d’automne. A cette occasion ma fille m’a prêté son appareil photo numérique et ce fut une révélation et le départ d’une grande passion.
Photographier avec un appareil numérique me convenait tout à fait car le nombre de photos est illimité et je reviens souvent d’un voyage avec plus de 1500 photos.
Visiter les jardins japonais au moment des couleurs d’automne, c’est un enchantement et la source d’une émotion intense: je me devais de capturer ces merveilleux paysages. Je ne savais pas où donner de la tête;
les Japonais ont un sens de l’esthétique et de la perfection inégalé ; je me souviens de la visite d’un musée de Tokyo entouré d’un magnifique jardin ; des femmes revêtues de superbes kimonos déambulaient dans le jardin ; je les suivais discrètement : photographier des femmes en kimono avec pour fond les couleurs d’automne, j’étais comblée.
Nous avons eu la chance de faire avec mon mari de très beaux voyages : je me suis vite aperçue qu’outre la beauté de la nature, j’aimais bien photographier les scènes de la vie courante notamment faire des portraites d’enfants. J’aime leur spontanéité, leur regard souvent très expressif, leur gaieté. Bien souvent ils adorent être photographiés à condition qu’on leur montre sur l’écran l’image que l’on a capturée.
En Asie, faire des portraits ne pose pas de problèmes ; je me souviens d’un mariage en cours de préparation où toutes les demoiselles d’honneur nous ont suppliés de les prendre en photo et nous ont laissé leur adresse mail pour qu’on leur envoie les photos.
Nous avons eu l’occasion de faire un voyage au Vietnam avec un groupe de photographes : quel plaisir de pouvoir s’arrêter autant de fois que l’on souhaite, de ne pas se faire houspiller si on retarde le groupe et de partager sa passion. Ce fut un voyage hors des sentiers battus dans les petits villages de pêcheurs ou dans les villages de montagne ou à la campagne avec logement chez l ’habitant
Certains marchés au Vietnam font le bonheur des photographes car toutes les femmes portent le costume traditionnel ; outre les produits locaux, les paysans viennent vendre leurs chevaux, leurs oiseaux. Il y a aussi le marché aux chiens et je me souviens du regard apeuré de ses pauvres bêtes sans oublier les combats de coq.
La nature et mon jardin sont également un thème privilégié. Quel
plaisir de photographier les premières feuilles des érables, les splendides couleurs d’automne
les abeilles qui butinent et les libellules sans oublier les papillons.
Il est essentiel de choisir le moment favorable : au lever ou coucher du soleil car les lumières sont belles et les insectes sont moins agités .
∙ le must c’est quand il y a un peu de rosée ou du givre . un jour sans vent
Depuis que je prends des photos, j’ai l’impression de mémoriser beaucoup plus mes voyages, et c’est un bonheur de regarder les livres que je réalise en ligne après chaque voyage et de fixer des moments familiaux privilégiés.