Exposition Soulages à Pompidou
Le Centre Pompidou célèbre, par une grande rétrospective, l'œuvre du plus grand peintre de la scène française actuelle, Pierre Soulages. À la veille de son 90 ème anniversaire, Soulages, « peintre du noir et de la lumière », est reconnu comme l'une des figures majeures de l'abstraction et le plus grand peintre de la scène française actuelle. Pour cette rétrospective, l’exposition rassemble plus d’une centaine d'œuvres, crées de 1946 à aujourd'hui, des étonnants brous de noix des années 1947-1949 aux peintures des dernières années.
En 1979, Pierre Soulages, qui peint déjà depuis plus de trente ans, aborde une nouvelle phase de son travail qu'il qualifie d' Outrenoir . En se concentrant sur une couleur, le noir, et sur sa relation à la lumière, il conçoit un espace pictural qui, en dépit de l'emploi de cette couleur unique, se situe à l'opposé du monochrome dans la trajectoire de l'art moderne. L'exposition met clairement en évidence cette « peinture autre » dans toute sa diversité.
La dernière partie du parcours présente de grands polyptyques récents, installés en suspension dans l'espace.
Cercle de lecture
Pour l'année 2009, les lectrices ont très apprécié :
- Au Bon Roman de Laurence Cossé, Gallimard
"Une poignée de fous de (bons) romans crée et anime une librairie à l'écart des us et coutumes des éditeurs et libraires. Satire des mœurs en cours dans ces professions...dont les coulisses cachent des manigances très brutales. Ambiance roman policier très Léo Mallet."
- Où on va Papa de Jean-Louis Fournier, Stock
L'auteur évoque sa relation avec deux fils débiles profond.
"Comment dire l'insoutenable, comment rire (jaune) quand votre vie tourne au cauchemar, c'est ce que fait Jean-Louis Fournier avec un talent rare"
- Au Pays de Tahar Ben Jelloun, Gallimard
Mohamed quitte le bled marocain en 1960 pour la France et un travail chez Renault. Il aime sa vie en France et surtout son travail. La retraite venue le trouve totalement désemparé. Il fait construire une immense maison pour toute la famille Ses enfants occidentalisés n'y viendront jamais, Il sombre peu à peu dans une profonde dépression suicidaire !
- Le voyage dans le passé de Stefan Zweig , Grasset
Un jeune home pauvre s'éprend platoniquement de la femme du riche industriel qui fait sa carrière…Il part à l'étranger. Longue correspondance amoureuse pendant neuf ans. Ils se retrouvent, mais le désir entre eux s'est éteint. Livre émouvant et amer, traduction d'une remarquable qualité littéraire.
- Un chemin de promesses d’E et M Cortès, X.O.
Récit (autobiographique) d'un voyage de noces peu banal : à pied de ND de Paris à Jérusalem, en mendiant toit et couvert. Beaucoup d'humour, de courage, d'intelligence et un appétit de vivre à toute épreuve. Les pages concernant la traversée de l’ex Yougoslavie et de la Syrie sont passionnantes.
- Confessions d'une religieuse de sœur Emmanuelle, Flammarion
Ce livre (autobiographique) montre surtout que le spirituel est la base de toute action! Intéressants passages sur les coptes et l'œcuménisme ainsi que le combat livré toute sa vie entre sa foi, les pulsions de sa sexualité dont elle parle avec un franc-parler et son esprit intransigeant qui éprouvait ses supérieures...
Les lectrices recommandent également :
- L'avenir de l'eau d’Erik Orsenna, Fayard.
- Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra, Julliard
- le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de M.Ann Shaffer & Annie Barrows, Nil
- Quand les voyageuses découvraient l'esclavage de Françoise Lapeyre, Payot
- L'homme qui m'aimait tout bas d' Eric Fottorino, Gallimard
- D'autres vies que la mienne d' Emmanuel Carrère d'Encausse, P.O.L
- La pluie avant qu'elle tombe de Jonathan Coe, Gallimard
- le voyage du fils d' Olivier Poivre d'Arvor, Grasset
Théâtre
Une soirée nous a réunis au Théâtre de Tatie, créé par une de nos adhérentes, Eliane Zayan. Un jeune humoriste, Lenny Sellam, a présenté son "one man show".
Le dîner qui a suivi dans un restaurant du vieux port "La Voilerie" a réuni 40 participants.
Des mots en l'ère
_ 19 h : Spectacle de Lenny Sellam au Théâtre de Tatie.
Dîner au restaurant "La Voilerie"
Club de cuisine chez Annie Ploussard
Au menu :
- Mousseline de Saumon fumé à l'effiloché d'endives
- Bavarois au caramel
Les seniors et la route
La conférence que nous fit M. Moulin, ancien officier supérieur de l'armée de terre et actuellement directeur de la commission de la Prévention routière, fut très pédagogique, agrémentée d'une projection de documents clairs et illustrés, autour du thème :" la sécurité routière", pour les jeunes et les "moins jeunes" que nous sommes au Lyceum !
Cette commission fonctionne avec environ 150 000 membres en France (dont beaucoup de bénévoles) et 101 comités départementaux. Promouvoir, prévenir, et initier sont les trois grandes lignes directrices de leur action, aussi bien dans les milieux scolaires que dans les entreprises, clubs et associations.
Le rôle de la commission est particulièrement important auprès des jeunes, d'abord à l'Ecole primaire (CM1, CM2) puis dans les collèges (6 e 5 e et 3 e ) où les élèves subissent des tests obligatoires, leur donnant le droit de conduire un vélomoteur, après délivrance d'un document de la Sécurité Routière et, plus tard, celui de passer leur permis de conduire après attestation obligatoire exigée par l'Education Nationale.
Elle peut même organiser des stages de récupération de points, pour les adultes, et travaille en liaison avec les gendarmerie, préfecture et police.
Après avoir énuméré les principales causes d'accidents routiers, M. Moulin aborde, avec humour, le problème des seniors au volant, moins attentifs, moins vigilants, avec des problèmes de mémoire (ceinture oubliée) de vue diminuée, ou de médication créant des états de somnolence …
Une révision des panneaux de signalisation et d'exemples illustrés de cas de priorité (ou de non priorité) nous montre que le code de la route évolue avec notre vie moderne, et qu'il ne serait pas inutile pour certaines d'entre nous de le réviser un peu ! Quant à la petite flûte de champagne à l'apéritif et au bon verre de vin pendant le repas, c'est tout juste si nous pouvons nous le permettre si nous devons conduire ensuite ! Selon le poids et la taille, certaines d'entre nous sont même déjà au-delà de la limite autorisée ! Dans ce cas, qui est le mien, je ne prends que de l'eau et me sacrifie pour ramener la voiture et le mari (qui a bien profité de la soirée).
Remercions le Président pour le Calvados, M Bernard Legrand, mari d'une lycéenne, qui a organisé avec une autre lycéenne, Nicole Trautvetter, cette réunion bien présentée et bien utile.
Pause gourmande
Ce déjeuner sera suivi pour celles qui le désirent d'une séance cinéma proposée et organisée par Hélène Picard.
Exposition Fragonard
Nous étions 22 sous la direction de Madame LE BIGRE, notre conférencière, qui nous présenta Fragonard. Né à Grasse, en 1732 dans une famille modeste, il les suivit à Paris où on le plaça chez un notaire. Il s'y ennuyait tellement qu'il dessinait des caricatures en marges des actes ! Il est donc renvoyé. Sa mère essaye de le faire entrer chez Boucher mais ce dernier déclare que le jeune homme ne connaît rien au dessin et n'a aucune base. Toutefois, il l'envoie chez Chardin qui lui apprend l'effet d'ombre et de lumière. Il retourne alors chez Boucher qui, sidéré par ses progrès, le prend, non pas comme élève, mais comme collaborateur.
Il se présente au prix de Rome (sans être passé par l'Académie, ce qui était extrêmement rare). Lauréat, il préfère aller se perfectionner chez Van Loo et ce n'est qu'après qu'il passera 6 ans à la Villa Médicis.
Il se marie avec Marie-Anne Gérard (sœur de Marguerite, dont on a pu admirer les œuvres au Musée Cognacq-Jay l'année dernière) et a deux enfants que l'on retrouve souvent dans ses peintures.
Outres ses tableaux il fit aussi l'illustration des contes de La Fontaine. Il fut ensuite conservateur au Louvre et meurt, pratiquement oublié, en 1806.
Cette collection a été présentée au musée des Beaux-Arts de Besançon en 2006, et à cette occasion, Pierre Rosenberg, de l’Académie Française, éminent spécialiste de l'artiste, en a rédigé le catalogue, aboutissement d’un travail scientifique très poussé, somme d’études et de recherches sur chacune des œuvres. Il accompagne naturellement l'exposition de Caen et se termine par : . Reprenons à notre compte l'exclamation de ses contemporains : "Jean-Honoré Fragonard, Gens, honorez Fragonard"
C'est grâce à Pierre-Adrien PARIS qui fit cadeau de sa collection de Fragonard (une centaine environ) à sa ville natale, que nous avons pu admirer les œuvres prêtées par Besançon. Essentiellement des sanguines. Notons au passage que cet ancien dessinateur de la Chambre et du Cabinet du roi se retira, pendant une longue période, en Normandie chez son ami Fouache, le propriétaire de la "Maison de l'Armateur" au Havre (nous l'avons visitée en juin dernier !). On peut admirer "Le triomphe de Vénus" utilisé par le collectionneur comme un décor de plafond.
L'exposition :
Variété des sujets traités, large éventail des techniques, du tout petit croquis à la scène composée et achevée, caractérisent l'ensemble des feuilles présentées. Une partie des dessins de la collection a été réalisée lors des deux voyages en Italie : personnages, portraits, scènes de rue, ruines antiques, paysages de la campagne romaine (croqués sur le vif en utilisant plusieurs moyens graphiques, pierre noire, sanguine, plume ou lavis) et la célèbre série des "sanguines de la Villa d’Este" à Tivoli, authentique joyau qui passe à juste titre pour l’une des plus éblouissantes réussites de l’art du dessin au XVIII e siècle.
Différents types de dessins et de sujets sont présents : copies d’après les maîtres, croquis très rapides, dessins composés, achevés, contre-épreuves.
En résumé : exposition très riche et très intéressante pour suivre l'évolution du talent de Fragonard.
ChG