street_art.jpgAprès-midi printanière pour découvrir charmes et secrets du Street Art.
Ce mouvement, apparenté aux cultures émergentes comme le rap et le hip hop, est né aux Etats Unis, à New York et Los Angeles, dans les années 70. C’est environ vingt ans plus tard qu’il est apparu à Grenoble avec l’artiste Ernest Pignon, Ernest dont la fresque initiale a été entièrement refaite il y a deux ans.
Si cette forme d’expression se développe dans de nombreuses villes, Grenoble offre une particularité, la création par la galerie Space Junk de l’unique festival annuel consacré au Street Art.
Cet événement permet aux artistes de de se faire connaitre, de s’exprimer, et surtout leur donne un cadre légal. En effet, la galerie trouve des lieux et obtient les autorisations de propriétaires pour que des murs ou portes de garage puissent ainsi devenir les supports des oeuvres. C’est aussi un moyende doter la ville et les communes avoisinantes de cet original patrimoine urbain.
Au fil de notre promenade, nous avons pu découvrir une vingtaine d’artistes d’âge, de nationalités, de renommées, de styles et de techniques très différents. Tous les formats, supports et associations sont permis ainsi qu’une certaine insolence irrévérencieuse, comme l’exprime une formule accompagnant une femme en prière « Au nom du pire, du twitt et du safari”.
Presque tous accordent une grande importance au lettrage ou Writting dont l’histoire occupe une fresque de 70 mètres rue Humbert II et signent leur oeuvre d’un “blaz », ou marque de reconnaissance. Et aucun artiste n’apprécie d’être « toyé », autrement dit que son oeuvre soit cachée ou recouverte par des tags ou ajouts intempestifs .
Il est clair aussi qu’au delà des différences, cette forme d’expression exprime un regard assez critique sur les maux de nos sociétés et de l’empathie pour ceux qui en souffrent comme cette magnifique Africaine du très jeune Grenoblois SNEK.
La nature est aussi un thème très présent, comme le montrent les baleines du duo suisse NEVERCREW ou le vol des martinets du Chinois DALISTE.
Nouveau medium, à la portée de tous les regards, le Street Art nous offre un reflet de notre société où se côtoient « le pire » mais aussi souvent le meilleur !
28.03.2018 – L.B.