Le Club de Bordeaux reçoit le Bureau National et les 215 participantes à l’Athénée Municipal, en la présence de Maj-Britt Varpe , Finlandaise, Vice-Présidente de la Fédération du L.C.I. pour l’Hémisphère Nord. Nos amies suisses du Club de Neuchâtel, jumelé avec le club bordelais, ont été conviées avec Monique Marié , Présidente Centrale du Lyceum Club de Suisse.

Notre Présidente Nationale, Christiane Péchiné , assistée de Monique Leboeuf, Christiane Rolet, Muriel Hannart, Lucile Vignial…

– nous présente la Vice Présidente Internationale Finnoise
– félicite Chantal Doumic (Paris), décorée de la Légion d’Honneur, et Claudine Tonneau (Dijon), cavalière de 70 ans, championne du monde de saut d’obstacle

– se recueille avec nous, en mémoire des Lycéennes disparues cette année

– annonce la création des Clubs de Lille-Flandre , le 9/06/2009, et Marseille , le 9/08/2009

– encourage les jumelages de Bretagne-Amsterdam, Paris-Bâle et Paris-Philadelphie

– expose la nécessité de créer une nouvelle plaquette , sur laquelle travaille Monique Leboeuf ; elle doit être plus claire, notamment sur le but, la gestion et les moyens d’actions du Club.

– complimente la coordinatrice du site Web , notre Présidente Chantal Giraud, qui doit faire face aux problèmes liés à un prestataire considéré comme trop cher. Espoir de négociation

– cite ” Environnement et Énergie” et ” Laissez l’île antique parler” , thèmes généraux du Congrès de Chypre qui aura lieu du 19 au 22 mai 2010, et dont les groupes de travail seront :

1 – Civilisation et Environnement à travers les œuvres de Platon, Aristote, Théophraste…

2 – Problèmes généraux (climat…)

3 – Géologie & Architecture, Environnement, Architecture traditionnelle, Biodiversité…

4 – Civilisation et Environnement Chypriote ; recettes traditionnelles et breuvages, musique, danses, contes et récits, artisanat…

– résume les journées culturelles des 27, 28 et 29 mai 2009, à Lisbonne

– conseille la lecture plus assidue du Bulletin de Lucile Vignial, sur le site web International : www.lyceumclub.org ; mot de passe jusqu’à mai 2010 : “cyprus 2010”

– parle des projets sur le plan national : Sensibilisation, Information, Formation.

– divulgue l’éphéméride :

21/25 X 2009 : Concours international féminin de musique de Lausanne (problèmes financiers

évoqués par Monique Marié)

14 X 2010 : AG de Limoges

2011 : BCI à Stockholm pour le centenaire du Club

2011 : Journées Culturelles à Moscou (interrogations car rien n’y est très clair pour l’instant !)

2011 : AG en Bretagne pour le trentenaire du Club

2012 : BCI & Journées Culturelles à Lausanne, pour le centenaire des clubs de Lausanne, Berne, et Genève.

Rapport Moral suivi des votes pour les changements de statuts et pour l’approbation des comptes, à l’unanimité.

La présentation des activités les plus marquantes des clubs présents est troublée par le bruit strident d’une alarme imposant l’évacuation, subite mais très momentanée, de la salle; cela nous permet de réconforter nos “accompagnants” transis de froid, oubliés par le car près de la Porte Dijeaux, qui vont rejoindre en taxi la région des Graves pour visiter Château Haut Brion , puis le Château de la Brède où Charles de Segondat, futur baron de la Brède et de Montesquieu, naquit en 1689.

Départ vers le Palais de Rohan , ancien palais épiscopal construit par Joseph Etienne et Richard-François Bonfin, 1776/1783, pour Ferdinand Maximilien Mériadec, prince de Rohan, archevêque de Bordeaux qui finança sa reconstruction par la vente en parcelles à lotir d’un terrain marécageux; il est Hôtel de Ville depuis 1837, et l’Adjoint au Maire chargé des Affaires Culturelles nous y attend pour discours et petits fours.

L’escalier d’honneur, à 3 trompes soutenant les volées, est un joyau de stéréotomie ; décentré, il précède le grand salon lambrissé. De 1799 à 1804, le peintre néoclassique bordelais Pierre Lacour (1745/1814) restaura les grisailles en trompe l’œil de Berinzago, dans la salle à manger du palais devenu préfecture ; on dit ici que Lacour influença Eugène Delacroix (1798/1863), tout jeune fils du préfet !

Excellent déjeuner au Café Maritime , sur les bassins à flot, très en aval du centre ville.

Courte visite pédestre du centre ville :

Le port, dit ” port de la lune” en raison de sa forme, ne bruisse plus des chargements de vin, cognac, fruits secs, huiles, toiles et chapeaux, ni des déchargements de sucre, café, et épices divers ; les installations modernes ont émigré en aval de la ville et on marche maintenant sur des quais splendidement rénovés pour la promenade, qui ont remplacé la plage de sable du XVIII e . Le ludique Miroir d’eau conçu par l’équipe de l’architecte paysagiste Michel Courajoud (octobre 2006) en référence à l’inondation de la piazza San Marco à Venise, est un incontournable lieu de fêtes locales ; en dalles de granit il ressemble à une immense ardoise et cache un mécanisme du fontainier J.M. Llorca le faisant passer en 15 mn d’un état de dalle sèche à celui d’immense miroir, après apparition de volutes de brume dispensées par des buses minuscules, puis jets d’eau de plus en plus forts dispensés irrégulièrement. Il remplace 2 hangars et des grues placées là au XIX e et précède l’élégante et symétrique place de la Bourse (1735/1755), ancienne place Royale alors en bordure immédiate du fleuve, épicentre du commerce de l’époque, où l’ Hôtel des Fermes , à gauche, et le Palais de la Bourse à droite, entourent un pavillon central ; Jacques III Gabriel (architecte de l’abbaye de Saint Denis), fit l’Hôtel, son fils Jacques IV Ange Gabriel (architecte de la Place de la Concorde, ancienne place Louis XV) conçut la Bourse ; la Fontaine des 3 Grâces a remplacé la statue équestre de Louis XV fondue en 1792, et celle de Napoléon III, détruite elle aussi. Ces “filles de Zeus”, Aglaé, Euphrosyne, Thalie, furent dessinées par Visconti (architecte du Louvre de Napoléon III), et réalisées par Gumery et Jouandot. La campagne de sensibilisation au dépistage du cancer du sein les a parées de grands cordons rose fushia. La rue Phillipart ( ancien maire), XVIII e , longe la rue Saint Rémi, “decumanus” est-ouest antique ; un balcon “suspendu sur trompe” au carrefour de 3 rues, précède la Place du Parlement XVIII e .

Fin de la visite devant l’immeuble Restauration de l’Office de tourisme, près du Grand Théâtre (1773/1780) construit par Victor Louis (architecte des galeries du Palais Royal à Paris), à la demande du duc de Richelieu, Gouverneur, sur l’emplacement d’un temple antique. Le grandiose escalier intérieur et la conception des lieux inspirèrent Charles Garnier pour l’Opéra de Paris. La façade monumentale à colonnade corinthienne néoclassique est surmontée d’une balustrade à 12 statues de Berruer et Van den Drix : Junon, Minerve, Vénus et les 9 muses .

Passage à l’hôtel, où nous revêtons très vite nos beaux habits de lumière, pour partir en Médoc vers le Château Giscours (XIX e ), lieu du Dîner de gala, accompagné d’explications claires sur le vignoble bordelais.

Ce domaine viticole de 80,50 ha avec réserve naturelle de 300 ha d’arbres centenaires, prairies et étangs, existait déjà en 1330. Il est situé rive gauche de l’estuaire de la Gironde, en aval du confluent Garonne/Dordogne sur la route des domaines du Médoc, à Labarde près de Margaux dont il a l’appellation contrôlée.

Présentation des chais avec leurs barriques de chêne et des contenants plus modernes réservés à l’assemblage ; cours d’œnologie et dégustation apéritive à la ferme Suzanne.

Notre éducation gustative continue au cours du dîner entrecoupé d’intermèdes musicaux joués par un pianiste à multiples facettes ; Château du Juge , Bordeaux blanc sec 2005 (pas de blanc, à Giscours), accompagne le croustillant de rouget au basilic ; La Sirène de Giscours 2002, second vin de Giscours Margaux, valorise le demi-pigeonneau en surprise des bois, désossé et farci aux cèpes, Château Giscours 1995, vin de Margaux classé troisième grand cru dans la classification officielle des vins de Bordeaux de 1855, termine le repas.

Nous rentrons très tardivement de cette excellente soirée.

Béatrice FIX