2022 19 MAI –  EXPOSITION A LA SUCRIERE – LYON

HYPER REALISME.
Ceci n’est pas un corps

En référence à l’œuvre célèbre de MAGRITTE ” ceci n’est pas une pipe”

Question du rapport entre l’art et la réalité.

Les grands noms de l’Hyperréalisme, mouvement artistique né dans les années soixante-dix, sont réunis autour d’une thématique : la représentation du corps humain, dans un lieu insolite à la mesure du caractère exceptionnel des œuvres présentées : LA SUCRIERE, ancienne zone industrielle réhabilitée située sur les quais de Saône

Dès l’entrée le ton est donné avec cette jeune femme à la tête cachée dans son pull et dans le mur : ” Caroline” de Daniel Firman.

Suivent des pièces très “politiques” de Duane Hanson et John Andréa, des pionniers du genre: « des ouvriers avec leurs outils de travail », « un Cow-Boy et son grand chapeau »….



Classées en 6 sections les sculptures se suivent sans se ressembler, dérangeantes comme ces jeunes gens grandeur nature, nus et blafards, amusante comme cette femme de ménage et ses seau et balais, émouvante comme cette frêle grand-mère serrant contre elle un bébé minuscule, les cycles de la vie?..


Ces corps nus ou habillés, grandeur nature ou pas, attirent le regard et interpellent. Certains artistes travaillent à partir de moulages de vraies personnes et vont jusque à repiquer de vrais cheveux, ajouter des objets ou vêtements pour créer une illusion parfaite, d’autres ont choisi de faire des sculptures monochromes qui leur donne un air moins réel et d’autres encore ont représenté des morceaux de corps seulement : une bouche, un bras ou une tête démesurée et criante de naturel de Andy Warhol, avec des détails de poils de barbe et des pores dilatés sur les narines.

D’autres encore réalisent des sujets qui ont marqué l’époque où la publicité rendait la femme “objet”.


La visite se termine par une proposition de sculpture ” sculpture vivante” en offrant au regard une chaise vide à utiliser suivant l’imagination du visiteur, l’idée de Erwin Wurn étant de nous faire devenir nous-même une sculpture “Hyperréaliste”

Olga Quinaux