Estampes, gravures, peintures, sculptures, installations : près de 150 œuvres, de la fin du Moyen Âge à l’art contemporain, pour comprendre la réflexion des artistes au fil des siècles sur la finitude de l’existence humaine, s’interroger sur le sens de la vie, le temps qui passe, et admirer la célébration par les artistes de la beauté de la vie.
Bien étrange titre pour une exposition pleine de symboles qui rappellent que
toute vie humaine a une fin, mais combien cette vie est précieuse, fragile et belle.
A partir du Moyen-âge, une grande diversité de genres et de thématiques ont permis aux artistes de s’exprimer : les danses macabres, les scènes de genre, natures mortes bouquets de fleurs, peintures animalières, etc…

Ces images ont connu un grand succès quand du 15e au 17e siècle, de nombreux conflits armés et les épidémies de peste décimaient les populations et rendaient la mort omniprésente : des petits squelettes gesticulants surprenaient homme et femmes dans leurs occupations, riches comme pauvres.

Au 16e siècle, le développement des études anatomiques fournissait des modèles de squelettes qui s’adonnaient à des activités humaines et personnifiaient
la mort ; joueurs de cartes, buveurs, …L’enfant est associé à la mort dans une représentation symbolique “l’enfant faisant des bulles de savon”, résumant la brièveté de la vie dans des jeux d’enfants
Au 17e, les danses macabres cèdent la place à des crânes, les développements scientifiques ont permis la représentations de ces crânes avec la plus grande exactitude, illustrés par trois miniatures en ivoire.. De nombreuse œuvres ont été créés pour souligner le caractère vain de la quête de connaissances et de gloire, la brièveté même de l’existence humaine rend ces prétentions dérisoires.
Les natures mortes apparaissent avec profusion d’emblèmes : des livres, instruments de musique, grimoires, chandelles, visant à démontrer
l’orgueil des connaissances accumulées au cours de la vie. A cette époque le tabac apparait en Europe et on retrouve dans de nombreux tableaux, des fumeurs, des joueurs, des buveurs et des scènes de cabaret avec en filigrane, une dénonciation de la futilité des plaisirs terrestres.

La beauté des fleurs dans des bouquets peints pour la plupart au 17e est aussi un des symboles du caractère éphémère de l’existence.


