LES BALS CLANDESTINS – 1939-1945

Pendant toute la période des années folles, les bals faisaient partie des loisirs favoris de la jeunesse.
Les bals regroupaient beaucoup de monde tout âge confondu et de nombreux lieux étaient adaptés (théâtres par exemple) pour pouvoir les accueillir.
En mai 1940 Georges Mandel en premier suivi par le Gouvernement de Vichy ont interdit, empêché, réprimé et sanctionné les bals sous toutes leurs formes sur le territoire français. Les bals sont nuisibles aux bonnes mœurs.
Les bals deviennent clandestins. Comment transgresser l’interdit puisqu’on verbalise, emprisonne, dénonce les bals et confisque les instruments suite à des délations de musiciens !
A la campagne, l’organisation des bals est plus facile : on se retrouve en petits groupes le dimanche en fin de journée ; dans les forêts, les granges abandonnées ou même dans les champs.
Dans les villes, c’est plus difficile tout s’entend. Les professeurs de danse, accrédités avant la guerre, pouvaient réunir une quinzaine de couples mais même si l’on savait très bien danser il fallait, en cas de contrôle, feindre d’apprendre !
En montagne, les maquisards étaient friands de musique et dans les Alpes, les musiciens venaient d’Italie avec leurs instruments ; il y avait très peu de répression. Que ce soit en montagne ou en milieu rural, les bals étaient des lieux où ils rencontraient des jeunes filles…
En mai 1945, dans le Paris Libéré, les bals longtemps interdits redémarrent difficilement. Toutes les occasions sont bonnes pour demander des dérogations pour danser, pour manifester des scènes de joie au retour des déportés, des affiches annoncent les bals : occasions aussi de bien s’habiller et de danser grâce au retour des 78 tours !
Image Et bien dansez maintenant ! V.M.7-12-21