Une journée de juillet marquée par deux magnifiques expositions : le Noir et Blanc et la Couleur Crue…et la participation de nombreuses lycéennes en villégiature en Bretagne !
Le Noir et Blanc au Couvent des Jacobins
Pour cette visite guidée nous sommes accueillies par le vautour de SUN YUAN et PENG YU « Waiting », couvert de plumes blanches et noirs. Comme l’aurait fait l’un des Jacobins de blanc et de noir vêtus dont c’était ici le couvent.

Il fut longtemps convenu que le noir était la couleur du deuil, une couleur funeste, celle du drame, du renoncement, alors que le blanc est celle de la pureté, de la liesse et de la réjouissance nuptiale.

Sculpture de Jeff KOONS en marbre de Carrare qui représente les joies de l’amour.
Damien HIRST avec sa sculpture noir qui représente la mort.

Les expressions : broyer du noir, être dans une misère noire, avoir des idées noires, rappellent que le noir a partie liée avec le drame.

Les mouches noires de Damien HIRST Intitulé « Cancer » est fait de mouches noires agglomérées dans une résine ; il évoque cette maladie « sarcophage » qu’est le cancer.
La salle suivante évoque LA TRISTESSE BLANCHE
Les œuvres dans cette galerie du cloitre sont blanches mais évoquent la mort, l’absence, la sensation de froid.

La robe de mariée de STARTEVANT drape une inquiétante disparition et les linceuls de MAURIZIO CATTELAN enveloppent des formes humaines.

Dans le jardin du cloitre 2 pièces de bois noir de NASH DAVID se font face et dialoguent tels des menhirs, nous sommes toujours sur le thème du noir et blanc.

Le noir et le blanc, couleurs de l’ascèse. Depuis la croix de Kasimir Malevitch, les suprématismes, minimalismes et abstractions se complairont dans le sobre usage réduit de ces deux « non couleurs » définissant ainsi un art «cistercien » quasiment spirituel, éloigné de toute séduction optique.
Le noir et le blanc, couleur de la vérité

De nombreux photographes continuent à privilégier le noir et blanc, aussi bien pour des raisons esthétiques – le noir et blanc paraissant plus « artistique » que la couleur – et pour des raisons militantes afin de dire au plus près le tragique des sujets représentés.
Enfin NOIR ET BLANC le grand chic
Le noir et le blanc sont ainsi pour la mode les couleurs absolues de l’élégance.

Nous terminons notre visite par une œuvre de PAUL MAC CARTHY : Bear and Rabbit on a Rock
La Couleur Crue au Musée des Beaux Arts
L’exposition rassemble des créations contemporaines dont la matière première est la couleur. Tour à tour brute, naturelle, artisanale, artificielle, composite, numérique ou évanescente, cette « matière-couleur » renvoie aux éléments colorés fournis en profusion par la nature.
Oeuvre de Jennifer TEE, réalisée avec des pétales de tulipes ; cette réalisation était plus colorée, avec le temps elle devient plus sombre .
Perrine LIEVENS nous montre une forme géométrique recouverte d’ailes de papillons. Enfin nous terminons par une œuvre de MICHEL BLAZY : décomposition de la matière, de la couleur et de la lumière. Réalisée à partir de matière organique, ici agar-agar et consiste en l’observation de sa décomposition lente.
Christiane André