Projet ITER ou domestication de l’énergie produite par la fusion nucléaire avec l’installation à Cadarache (France) d’un réacteur à FUSION .
Ce projet est international (y participent de nombreux pays tels que Chine, Japon, USA, Europe, Corée du Sud, …) et présente donc un intérêt planétaire.
En effet, la fusion nucléaire pose encore de nombreux problèmes et le projet ITER consiste à rechercher et savoir si oui ou non celle-ci pourra être oprationnelle et rentable industriellement et commercialement (réponse vers 2016).
Monsieur ALLIOT nous fait d’abord un bref rappel des constituants de l’atome : noyau qui contient et des protons et des neutrons autour desquels gravitent les électrons :
– le nombre de protons donne la nature chimique de l’atome :
– le nombre total protons+neutrons donne la nature physique de l’atome (masse, viscosité, élasticité, etc…)
Après avoir redéfini les isotopes, les ions, le plasma et rappelé la célèbe formule E=mc 2 selon laquelle une disparition de matière créée de l’ énergie , il compare les avantages et les inconvénients de la FISSION et de la FUSION nucléaires. La FISSION nucléaire est basée sur l’envoi de neutrons sur des atomes d’uranium, provoquant l’explosion de ceux-ci, selon des réactions en chaîne, et une énorme énergie développée.
Dans ce procédé, on peut faire varier l’énergie récupérée de 0 jusqu’à l’explosion et donc régler avec une certaine sécurité la puisance de la centrale thermo-nucléaire.
Le prix de revient du kwh est le plus bas du marché mais il y a production de dangereuses quantités de déchets radioactifs à vie plus ou moins longue (jusqu’à plusieurs millions d’années), qui polluront de plus en plus notre planète.
La FUSION nucléaire : le procédé consiste à rapprocher au maximum des ions (Deutérium-Tritium, isotopes de l’hydrogène) à une distance 10 -12 m. Pour que la fusion nucléaire soit rentable il faut que l’énergie qu’elle produit soit supérieure à celle utilisée pour la produire. A cet effet, on utilise un champ magnétique qui fait tourner un plasma très chaud et de grande densité dans l’enceinte toroïdale du réacteur, ou tokamag (le tore étant en forme de couronne). Cet anneau permet de stabiliser le plasma et donc de contrôler l’énergie produite. Plus le tokamag est grand, plus il produit d’énergie, mais il faut trouver une taille de tokamag qui produise plus qu’il ne consomme, sachant que le réacteur ne doit pas atteindre des proportions démesurées…
C’est le but du projet ITER qui doit apporter définitivement, avec un tokamag plus petit, la preuve de la faisabilité de la FUSION thermique nucléaire, ainsi que les informations nécessaires pour construire un réacteur “commercial” de première génération.
Si tout va bien (!) nous pourrons produire, selon ce procédé, de l’électricité, après 2036, en limitant considérablement la pollution de notre planète.
Le coût mondial du projet est de 4 806 000 000 E et la participation de la France de 735 000 000 E.