le_surrealisme-2.jpg« Le surréalisme c’est moi » a dit Dali
Le surréalisme, mouvement littéraire et artistique (peinture, musique, cinéma, sculpture) apparaît en 1924 avec la publication du « Manifeste du surréalisme » d’André Breton et connaîtra son apogée dans les années 1930.
Après avoir été séduits par le dadaïsme, les surréalistes s’inscrivent en rupture avec le rationalisme, soucieux d’agir sur la société, sinon sur l’homme, en l’absence de tout contrôle exercé par la raison et de toute préoccupation esthétique et morale. Ils cherchent à transcender la logique et la pensée ordinaire pour révéler des niveaux de signification plus profonds.
Les théories freudiennes participent activement à l’élaboration du concept du surréalisme. L’exploration de l’inconscient en est le premier précepte : libérer la pensée pour faire vivre l’inconscient, telle est la devise du mouvement. « Qui suis-je ? » dit Nadja.
Des expériences expérimentales, telles que « l’écriture automatique » ou « le cadavre exquis » sont inspirées par le concept d’inconscient dont ils souhaitent explorer les ressources.
Au cinéma Dali et Buñuel réalisent « Un chien andalou » 1930, court métrage inspiré de leurs rêves respectifs.
Ray Man, photographe, a la volonté de battre en brèche les conventions esthétiques.
brancusi.jpgLes sculpteurs, Giacometti et Brancusi veulent exprimer à travers leur art, leur inquiétude existentielle, leur sentiment intense du néant qui prennent leurs sources dans le subconscient.
Pour les surréalistes, transformer le monde et changer la vie passe par l’image donc par la peinture.
*De Chirico : avec sa première période métaphysique. Il aura inspiré très fortement les surréalistes. S’intéressant de plus en plus à la peinture ancienne, il sera chassé du mouvement en 1928 par A Breton.
*Joan Miro « Moi, je peins comme dans un rêve et dans une totale liberté ». Dans ses œuvres il fait preuve de fantaisie, d’imagination et d’humour décalé.
*Magritte : à travers « le fils de l’homme » 1964 ou « Ceci n’est pas une pipe » 1928 le peintre, même s’il rejette la psychanalyste, s’interroge sur la représentation du réel. Selon lui « la peinture n’est pas le miroir de la réalité ».
Il effectue un puissant travail de déconstruction et laisse une part importante au mystère. « Le fils de l’homme »1964 peinture de la métaphysique et du surnaturel.

dali.jpgDali est sans contexte l’un des peintres les plus emblématiques du surréalisme.
Il se distingue de la majorité des autres membres du groupe vis-à-vis de l’inconscient. « Ce n’est pas l’inconscient que je cherche ».
Il met au point sa méthode dite « paranoïaque- critique » : il s’attache à troubler la réalité et le sens de la toile en jouant avec l’œil du spectateur. C’est moins par le rêve que par une hallucination volontaire et un choix conscient qu’il peint. Ses tableaux ont pour thèmes : la sexualité, la mort, le pourrissement et la putréfaction, le dégoût, la quête de sa propre identité (jumeau). « Le grand masturbateur » 1929.
Il n’y a pas de consensus clair sur la fin (Y-a-t-il eu une fin ?) du groupe. En 1966, année de la mort de André Breton ? En 1989, année de celle de Dali ?
La discussion s’est poursuivie au cours du repas avec Candice Humbert : où sont les limites entre l’imagination et l’inconscient ? Existe-t-il encore aujourd’hui un mouvement surréaliste ? Picasso fait-il partie des surréalistes ?
Ces questions restent en suspens…
M.A. 15/10/2019