Mardi 5 juin : Accueil à l’Hôtel de la Paix. Il se situe pas très loin de la gare et c’est de cet endroit que partiront, tous les jours, les cars chargés de nous transporter.
Monique Marié, bien qu’elle ne soit plus présidente de la Fédération Suisse, a tenu à finaliser le projet dans lequel elle s’est investie depuis 2 ans ; il en est de même pour Mireille Panchaud, ancienne vice-Présidente. Tout ceci avec le consentement (enthousiaste !) de Dominique de Rougemont, nouvelle Présidente nationale.
Nous sommes accueillies fort chaleureusement et retrouvons de vieilles connaissances de tous les coins du monde ! Nous récupérons nos badges et un dossier fort lourd car il contient, outre les documents habituels, un livre, assez imposant, écrit par une suissesse et retraçant la vie des clubs suisses depuis leur création.
Les cars regroupent les lycéennes par langues. Ils nous amènent sur le campus de l’Université où nous devons visiter la Bibliothèque cantonale universitaire. La visite sera virtuelle étant donné l’importance du nombre des visiteuses (je crois 180 !). Le bibliothécaire nous explique le fonctionnement de cet établissement et les problèmes qu’ils peuvent rencontrer en ce qui concerne les droits d’auteur (liés avec les parutions sur Internet).
Nous allons ensuite, en suivant les allées du jardin, sur une terrasse où un buffet et dressé. Cocktail dînatoire dans une chaleureuse ambiance de retrouvailles !
Le car nous ramène à l’Hôtel de la Paix vers 21 h 45.
J’apprends à me servir du métro (nickel !) car les hôtels distribuent des cartes de transport à leurs clients (qui les payent indirectement grâce à la taxe de séjour !!)

Mercredi 6 juin : Nous avons RDV à l’Hôtel de la Paix à 8 h 05 (nous sommes en Suisse, pays de l’industrie horlogère et l’heure c’est l’heure !!) d’où nous partons pour Genève. Comme pour toutes les grandes villes son entrée est un peu embouteillée. Mais nous arrivons à l’heure dans le quartier de la vieille ville. Des maisons du XVIII° à l’architecture austère (nous sommes bien dans le pays de Calvin !!) Nous allons ensuite à l’Hôtel de Ville où nous sommes reçues par une Conseillère d’Etat : Isabel Rochat. Petit speech dans la cour où trône un monceau de sacs plein de bouteilles de plastique, couronné par un fauteuil fabriqué avec ses fameuses bouteilles. Il a l’air confortable !
Puis nous continuons la visite de la vieille ville et de ses magnifiques jardins. Nous arrivons dans le quartier des Bastions où nous déjeunons dans un ancien kiosque à musique qui fait plutôt penser à une ancienne serre : métal et verre. Très sympa.
Je me suis inscrite trop tard pour pouvoir visiter l’ONU et je vais donc au Musée Ariana qui possède une imposante collection de porcelaines et de verres. Le bâtiment lui-même est intéressant. Il a été bâtit par Gustave Revilliod à la fin du XIX° s. pour exposer toutes ses collections. L’architecture néoclassique et néo-baroque se distingue de l’environnement ! On entre dans une énorme pièce ovale entourée de colonnades et ouverte sur un étage lui-même soutenu par des colonnes plus légères, coiffée par un dôme vitré, véritable puit de lumière. Les salles sont disposées tout autour. Toutes les porcelaines du monde entier et de toutes les époques sont présentes …
Nous traversons ensuite la rue pour nous retrouver au siège de la Croix Rouge où la vice-présidente nous explique le rôle essentiel de cette association dans les conflits militaires. Très intéressant.
Toujours à pieds, nous allons jusqu’au restaurant du Vieux Bois qui, si j’ai bien compris, dépend d’une Ecole Hôtelière proche ; très bon repas et ambiance très sympa.
Hier, j’ai fait la connaissance d’Annick Kaufmann, Présidente de La Chaux-de-Fonds, que nous avions contacté en 2007 à Lyon et qui, depuis, s’est jumelé avec Orléans. Nous envisageons un voyage qu’elles pourraient faire, peut-être avec Neuchâtel, en octobre 2013 ou 2014… à suivre. Retour vers 22 h 15 comme prévu !

Jeudi 7 juin : Aujourd’hui nous partons pour la capitale fédérale : Berne Je ne visiterai pas le Palais Fédéral où, seules, les étrangères sont admises aujourd’hui, car je me suis perdue ce matin en sortant du métro (!!!) et j’ai raté le car français qui partait à 7 h 35 !!! Ce n’est pas grave, je pars avec les Suissesses et je retrouve Géraldine Loosli, Présidente de Neuchâtel à qui je parle de nos projets communs avec la Chaux-de-Fonds. Elle est tout à fait d’accord.
Nous sommes accueillies par trois dames en costume traditionnel qui nous distribuent des financiers en forme … d’ours ! Délicieux.
Puisque je ne vais pas au Palais Fédéral, je fais la visite de la vieille ville, très pittoresque avec ses maisons en molasses, pierre verdâtre qui donne son unité à la ville. Mais auparavant la guide nous commente la façade du Palais ainsi que la place avec ses 26 jets d’eau qui représentent les 26 cantons de la Suisse. Marché aux fleurs très prisé et tout à fait charmant. Vieilles rues avec arcades bien utiles en cas d’intempéries. Les maisons ont des toits qui font des avancées en demi-arcades assez étranges. Il paraît que c’est pour protéger les façades de ces fameuses intempéries. Nous contournons la cathédrale, en réfection mais qui possède un tympan qui à l’air superbe. Malheureusement on ne peut que l’apercevoir au travers des protections de ravalement.
De la terrasse de la cathédrale, qui surplombe la ville, nous pouvons nous rendre compte que la ville est construite sur une presqu’ile formée par les méandres de la rivière Aar. Nous apercevons le fameux jardin des ours, mais nous sommes trop loin pour les voir ! Nous continuons notre visite des vieilles rues en nous dirigeant vers la Tour de l’Horloge, très réputée. 4 minutes avant chaque heure un coq chante, annonçant le début de la “représentation”. 7 ours (encore eux), représentant les jours de la semaine, se mettent à tourner autour d’un personnage botté qui est assis sur une chaise dorée, un sablier à la main droite et un sceptre à la main gauche. Il commence à compter les coups en faisant remuer son menton barbu alors qu’il agite de gauche à droite un sceptre doré. Un lion doré sur sa gauche secoue vigoureusement la tête pour chaque coup indiquant l’heure. Le coq chante une deuxième fois et le petit homme retourne son sablier alors qu’un fou commence à taper sur une cloche le nombre des heures (pour nous, c’est intéressant car il est 11 heures !). Au même moment, au sommet de la tour, un imposant homme doré (le jacquemart) frappe la grande cloche, un coup pour chaque heure. Le coq rechante pour la dernière fois !
Tout en continuant notre périple dans ces vieilles rues pleines de charme nous arrivons jusqu’à un hôtel particulier qui abrite l’ancien Hôtel de Ville (Erlacherhof). Dans de fort beaux salons nous avons un apéritif et un membre de la Municipalité nous fait un discours en anglais. La plupart du temps tout les discours sont en trois langues, ce qui est fort pratique. Puis nous nous dirigeons vers une autre maison praticienne qui est le siège du Lyceum ! Nous descendons d’abord vers les caves qui sont fort belles mais manquent un peu de vue !! Mais on vient nous chercher pour nous amener au premier étage d’où nous avons une vue sur les trois jardins en terrasses !! C’est superbe !
Elles nous ont préparé un très bon lunch que nous prenons sur des sièges répartis dans toute la pièce ce qui permet de nombreuses rencontres.
Nous partons ensuite pour le Musée Paul Klee. C’est le conservateur lui-même qui fait la visite du groupe francophone. Les œuvres de plusieurs peintres (dont Mondrian que je découvre être, aussi, un paysagiste étonnant !) sont présentées par thèmes. L’exposition du 1er étage, consacrée à Klee, est un peu déstabilisante, mais quelques tableaux ne manquent ni d’intérêt, ni de charme. Des marionnettes amusantes qu’il aurait fabriquées pour son fils …
Nous partons ensuite pour le Gurten (montagne des Alpes Bernoises qui culmine à 858 m). Nous prenons un téléphérique mais, comme le temps est très pluvieux, nous ne pouvons profiter de la belle vue sur Berne autant que nous l’aurions voulu ! Bon diner et bons vins ! Retour dans les temps c’est à dire vers 22 h 30.

Vendredi 8 juin : Départ plus tardif puisqu’à 8 h 45 ! La précision des horaires fait mon bonheur !!
Nous partons pour visiter l’abbatiale de Romainmôtier. Abbatiale cistercienne qui appartenait à Cluny. Très imposante par ses dimensions étonnantes, elle possède beaucoup de fresques restées “dans leur jus“. Toutes les fenêtres, les pilastres et la fresque du chœur ont été restaurés.
Nous avons d’abord un concert d’orgue avec, bien entendu, Bach au programme. Puis la visite des “trésors“. Beaucoup de fouilles ont mis à jour des fragments de statues et de décors en pierres sculptées. Un vrai puzzle a été reconstitué concrétisant les décors fastueux d’un autre temps. Un film a été fait à partir des fouilles minutieuses qui a permis de projeter l’édification et la modification de l’abbatiale au cours des siècles. Passionnant et remarquablement didactique.
Nous reprenons ensuite la direction de Vaulion, dans la montagne, par de petites routes ne simplifiant pas le travail des chauffeurs.
Accueillies par un concert de “cors des Alpes“ joués par 3 messieurs d’un âge certain … Peut-être n’y a-t-il pas de “relève“ ?? Déjeuner bon, mais s’étirant à n’en plus finir. 2 heures entre la soupe froide (délicieuse) et le feuilleté aux champignons. Pour la première fois le timing n’a pas été respecté et nous sommes redescendus avec 1 heure de retard. Quelques personnes ont raté leur train …
Le soir, dîner de Gala. Nous partons dans un décor de rêve pour l’extrémité (ou presque) du lac Léman. La route surplombe le lac et les Alpes enneigées ferment l’horizon !! Nous arrivons au Mont Pèlerin ver 19 h. Tout le monde est sur son 31 !! J’ai pu bavarder un long moment avec Joanne Silver qui allait chercher, en Avignon, un prix obtenu pour son professorat de français. Nous sommes par table et je suis avec Bernadette Déjean de Lyon, 4 membres de Lausanne et 2 de Bale. Un intermède par le duo Papillon (un piano et un violon). Cela commence le plus traditionnellement possible sur un morceau de Beethoven et puis … ça dégénère dans la plus grande loufoquerie possible ! Ils font un triomphe !
Je pense que cette représentation doit être le fruit d’un travail colossal ! Tout est coordonné. Cela me fait penser aux jardins anglais qui demandent tant de travail pour donner cette impression de fouillis et de naturel !
Retour vers 0 h 30 mais le métro fonctionne encore !
En résumé : belles journées, remarquablement bien organisées qui nous ont permis, comme toujours, de faire de belles rencontres, de nouer de nouvelles amitiés et de consolider les anciennes avec toujours autant de bonheur.