Par M. François Léonard sur le site de l’église Sainte-Marie-aux-Anglais
En liaison avec la conférence du 16 mai, qui a montré les règles très précises de la construction des cathédrales, églises et chapelles au Moyen Age, cette conférence sur le terrain a permis de découvrir d’autres aspects de ces édifices. Sainte-Marie-aux Anglais est une petite église augeronne, perdue dans la campagne et qui n’a guère changé depuis sa construction, datée du début du XIIIe siècle. Elle abrite de rares peintures murales de cette époque.
Notre conférencier nous explique que, comme la plupart des églises anciennes, elle n’a pas été construite sur un lieu de hasard mais là où le magnétisme cosmotellurique, c’est-à-dire l’interaction entre les ondes du cosmos et le champ magnétique terrestre est intense. En effet, il s’agit, comme pour la plupart des édifices sacrés, de canaliser, entre ciel et terre, des forces qui transforment l’église en lieu énergétique qui, au plan physique, régénère et renforce, et au plan spirituel, permet d’avancer vers plus de conscience.
Les anciens constructeurs de mégalithes, de pyramides et, plus tard, d’églises et cathédrales romanes, puis gothiques, connaissaient parfaitement la nature de ces phénomènes, ces connaissances anciennes nous étant parvenues sous forme de traditions et légendes, comme les courants telluriques, la vouivre des celtes symbolisée par les dragons et les serpents.
De nos jours, la géobiologie s’intéresse à ce savoir et a pour objet l’étude de l’influence de l’environnement sur la santé des êtres vivants : humains, animaux et végétaux. Cela représente une multitude de domaines, de l’habitat dans sa globalité à des sujets plus spécifiques dont les lieux et monuments sacrés.
Sainte-Marie-aux-Anglais est positionnée bien sûr face à l’est, au soleil levant, comme dans les édifices antiques, mais aussi par rapport à la course du soleil et aux constellations, afin de tirer parti de l’énergie de la lumière par les ouvertures et les vitraux, cette lumière touchant certains points à certaines dates. A Sainte-Marie-aux-Anglais, au solstice d’hiver, la lumière du soleil entre et illumine la figure du Christ sur une peinture murale représentant la Cène.
Après ces étonnantes considérations, nous ne sommes pas au bout de la mise à l’épreuve de notre rationalité moderne : notre conférencier nous propose de tester notre propre capacité à ressentir les phénomènes électromagnétiques (ou les énergies invisibles) en nous faisant une démonstration de détection de cours d’eau souterrain, avec des baguettes de sourcier. En effet, les églises sont toujours construites à proximité ou au dessus de courants d’eau souterrains, qui par leur frottement contre la roche, intensifient les phénomènes électromagnétiques du lieu. Stupéfaction garantie !
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La sortie se termine l’après-midi, après un pique-nique chez Mariette, par la visite des extérieurs du château de Canon. Les fleurs des jardins en enfilade, nommés “chartreuses”, ne sont pas encore toutes écloses, mais le parc conserve en toutes saisons, son charme XVIIIe siècle. M.M.