L’exposition rassemble des œuvres datant de 1900 à 1915. On découvre ainsi les premières peintures de jeunesse de Vlaminck mais aussi des toiles réalisées au début de la Première guerre mondiale. Le regard d’ensemble que nous offre l’exposition Vlaminck au Musée du Luxembourg met en évidence l’inventivité du peintre à cette époque. La part essentielle qu’il prit au renouvellement de la peinture engagée au début du siècle transparaît clairement. Ses œuvres de jeunesse permettent déjà d’apprécier la violence caractéristique des toiles de l’artiste. Et celles réalisées au début de la Première guerre mondiale témoignent de ses recherches sur la restitution de l’espace.
Capter l’instant
« J’ai tenté toute ma vie de peindre ces sentiments intraduisibles par la parole ou la plume en me servant de couleurs pour arrêter le film du temps et de le fixer sur la toile », déclarait Vlaminck en 1953. L’artiste pousse les couleurs au paroxysme de leur intensité, il peint rapidement pour capter l’instant, saisir une image avant qu’elle ne s’étiole dans sa mémoire.
Paysages et…
Vlaminck peint essentiellement la Vallée de la Seine où il est installé. C’est pourquoi on lui doit de nombreux paysages de la région : Argenteuil, Bougival, Villenes-sur-Seine, Chatou, Rueil… Mais cette période est également marquée par des natures mortes et des portraits. Moins nombreux, ils n’en sont pas moins essentiels dans l’œuvre de l’artiste. Les natures mortes permettent d’apprécier ses recherches menées dans l’interprétation de l’espace et de la perspective, tandis que les portraits développent un expressionnisme déjà sensible.