La peinture américaine a fortement influencé l’Europe depuis les années 50, mais celle de la fin du XVIII° s. jusqu’à la deuxième guerre mondiale nous est beaucoup moins connue. Elle correspond à la mise en place d’une civilisation : ce n’est ni une peinture religieuse, ni une peinture de cour, et ces premiers thèmes sont fortement influencés par l’Art néo-classique, puis le Romantisme européens.

Plusieurs écoles de peinture de paysages, telles celles de la Vallée de l’Hudson ou celles du Far-West, sont présentes à Paris, à l’Exposition Universelle de 1867, et après un échec humiliant les artistes américains viendront étudier l’Impressionisme et travailler dans les ateliers parisiens ou à Barbizon.
La peinture de la fin du XIX° s. évolue vers le Réalisme avec une vision sans concession de la vie urbaine, la valorisation de la machine et la mécanisation. Elle tournera le dos à l’Europe pour s’orienter ensuite vers un style expressioniste américain qui exploitera le désespoir, l’isolement et l’aliénation d’une Amérique très puritaine.

Dans les années 30, une vague d’artistes européens vient se réfugier aux U.S.A. Les peintres américains de la campagne reviennent à la ville et une véritable émulation fait reculer la représentation traditionnelle pour évoluer vers l’abstraction qui aura, en retour, une influence prépondérante sur l’Europe. M-FJ