Concert de Jazz par l’Ensemble “Grand Six” Dimanche de l’Amitié 1er Février 2009
Monsieur Gadou : guitare, banjo, tuba
Timo Metzemakers : contrebasse
Bernard Noël : batterie
Doc Thomachot : saxophones
Victor Michaud : cor
Yoanne Loustalot : trompette, bugle
Ils étaient six, en 1999, six bordelais, amis, qui décidèrent de s’associer pour créer la musique qu’ils désiraient entendre. Ils étaient toujours six, ( leur Groupe est dénommé ” Grand Six ), le dimanche
( de l’amitié ) 1er Février au Grand Théâtre…mais nous, le public, étions beaucoup plus nombreux ! A vrai dire, le théâtre était plein, pour ne pas dire comble. Le jazz, même moderne attire jusqu’aux
générations les plus anciennes. Il suffisait pour s’en convaincre de lever la tête depuis le parterre : les visages juvéniles qui débordaient des rambardes du paradis étaient progressivement remplacés au
fur et à mesure que le regard descendait par ceux de personnes d’âge plus avancé…sans doute plus habituées à la fréquentation, en ce lieu, de Mozart, Schubert ou Verdi.
Cela n ’empêcha pas nos six jeunes musiciens, dont la tenue vestimentaire était aussi ” moderne ” que leur jazz, de remporter un franc succès, dû, comme me l’a dit un des auditeurs, membre de notre
groupe, plus à leur qualités de musiciens qu’à celle de leur musique. Je partage cette opinion mais j’insiste, en tant que mélomane, sur toute l’admiration qu’il faut avoir pour ces jeunes gens capables,
tous, de jouer de plusieurs instruments et liés entre eux par un sens musical extêmement développé qui fait de leur groupe un ensemble parfaitement cohérent.
Il reste, cependant, que pluieurs d’entre nous n’ont pas été frappées par l’adéquation entre la musique entendue et le titre du morceau ( tout se passait aux Indes, avec tigres et maharadjahs ).
N’oublions pas que l’art est un moyen de communication.Ce qu’il transmet dépend de ce que l’auteur émet, certes, mais aussi de l’apport du ” récepteur ” : en musique classique, la symphonie pastorale est
un excellent exemple de message reçu de la même façon par chaque auditeur, mais peut-on en dire autant de ” Saint François de Paule marchant sur les eaux ” de Liszt ?
En résumé, un bon concert, salué par de vigoureux et très longs applaudissements ( cinq rappels ) qui doit nous inciter à dire ” encore “… sans renoncer toutefois à la musique classique, ou au jazz ”
New Orléans ” !