LA NUIT DE FEU
Eric-Emmanuel SCHMITT,

Eric Emmanuel Schmitt est né en 1960 à Sainte Foy les Lyon, après ses études au lycée du Parc à Lyon il intègre Normale Sup en 1980, en sort agrégé en philosophie.
En 1987 il soutient sa thèse de Doctorat « Diderot et la métaphysique », il a enseigné peu de temps, au Lycée de Cherbourg, à l’université de Chambéry. Tout va changer dans la nuit du 4 Février 1989, il a alors 28 ans.

Dans ce livre très personnel EE S nous entraine dans un grand voyage dans le sud Saharien. Il est accompagné du metteur en scène d’un film « A la rencontre du Père de Foucault » lui-même étant le scénariste. Mais c’est surtout un grand voyage spirituel.
Alors qu’il s’égare en descendant le Mont Tahor, sur la route de l’ASSEKREM, il perd son groupe, et son campement, seul sans eau ni vivres, épuisé et frigorifié il se recouvre de sable pour se protéger du froid, c’est alors qu’une force l’envahi dissipant toute angoisse et il éprouve un sentiment de plénitude, mais vous lirez cette inoubliable expérience au cours des chapitres 12,13, 14
Une métamorphose commence alors pour lui.

« la nuit de feu » n’est pas un récit de tout repos pour l’esprit, pourtant avec des mots simples, l’écriture, pleine de poésie d’ EE S nous transporte, nous envoute.

J’ai été d’autant plus émue en lisant la nuit de feu, pour avoir fait ce même voyage en 1977, j’ai retrouvé Gardahia, El Goléa, le Hoggar, le Bordj du Père de Foucault l’ermitage de l’Assekrem à 2000M d’altitude, la chapelle où nous avons assisté 6H du matin, après avoir vu le lever du soleil, à la messe dite par le Père Jean-Marie, ancien élève de Navale, camarade de promotion de J Y Cousteau , il vivait dans le petit ermitage et était chargé de faire parvenir les enregistrements papier de la station de climatologie située au sommet de l’ASSEKREM, sans oublier bien entendu le Bordj de Tamanrasset , les Touareg « vêtus de lin indigo », les petites bergères qui apparaissent alors que vous pensez être seul au monde, et que vous vous rafraichissez dans un oued, les huttes de roseau dans lesquelles nous avons dormi à Tamanrasset, à cette époque là, 12 ans avant EE S, pas de route goudronnées ni de sacs en plastique mais des caravanes de chameaux.
Pour conclure, je citerai LA CROIX : « l’extase mystique d’Eric Emmanuel SCHMITT, un livre court et puissant »
Si vous voulez rêver encore d désert, lisez «La montagne aux écritures » de R Frison Roche et « Méharées » de Théodore Monod.
Nicole LAURENT BECHET