Visite de Pontrieux, la Venise des Côtes d'Armor
Pontrieux c’est aussi le 6ème village préféré des Français que les lycéennes ont pu découvrir avec son patrimoine et ses 50 lavoirs…sans oublier l’incontournable balade en barque sur la rivière.
Nous nous sommes retrouvées à 9 sous un ciel nuageux, un peu menaçant à l’Office de tourisme où nous attendait notre guide.
Pontrieux est implanté à la frontière du Trégor et du Goëlo en fond d’estuaire. Au XIXème siècle Pontrieux connait une période de prospérité économique avec l’arrivée du chemin de fer en 1876. En 1884 des aménagements du port stimulent encore l’activité commerciale.
Pontrieux se développe autour des places triangulaires séparées par la rivière.
Place Yves Le Trocquer (ancienne place au blé) qui a été ministre des travaux publics, nous découvrons une fontaine appelée Plomée « la pompe », construction ingénieuse permettant par un réseau souterrain d’alimenter la ville en eau potable. On y trouve également une stèle en l’honneur de cet éminent personnage.
Place de la Liberté nous enjambons le pont Saint Yves, anciennement construit en bois, emporté par les eaux une 1ère fois, reconstruit sur le même modèle, également détruit au début du XIXème. Il fut refait en béton armé d’une seule travée pour protéger des inondations. La rivière constitue la limite entre les évêchés de Tréguier et de Saint Brieuc. D’où le nom «pont-trieux »
En continuant de flâner, nous découvrons des maisons à pans de bois, tradition apparue au XVè siècle. Puis Pontrieux se modernise grâce aux quais construits en 1805, le port devient le plus actif des Côtes d’Armor. Le négoce consiste en l’apport de vins, sel, engrais et ramène lin, bois et grain. Cette implantation favorisait diverses activités le long de la rivière.
Au cœur de la ville, une haute cheminée construite au XIXè témoigne de l’existence d’un séchoir à grain. Au 19è, la ville est prospère avec 3000 habitants avec comme activité principale le lin. En 1870 la cartonnerie Huet est connue pour la fabrication de tickets de métro parisien jusqu’en 1970 !
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Pontrieux fait face à la concurrence des autres villes, le port périclite et les industries déclinent. Dans les années 1980, le patrimoine pontrivien retrouve sa vitalité d’antan :
- Les maisons en bois, les hôtels particuliers et bâtiments industriels, certains classés au titre des monuments historiques
Les lavoirs sont une spécificité de Pontrieux. Il en existe plus d’une cinquantaine, les plus luxueux avaient un second étage où étaient logés les domestiques. En 1851 un arrêté de Napoléon III ordonne des lavoirs publics. Les notables ont décidé d’avoir leur propre lavoir pour éviter les ragots entre lavandières ! Longtemps à l’abandon, ces lavoirs sont restaurés à partir de 1990 grâce à une association.
- Des promenades en barques sur le Trieux à la découverte des lavoirs sont proposées par la ville. Nous en avons profité, le ciel étant plus clément
- De nombreux artisans et artistes participent également à la vitalité de la ville
Nous avons terminé notre très agréable promenade par un goûter concocté par la pâtisserie-boulangerie « Le fournil bio du Trieux », très apprécié des lycéennes !!omi
Dominique MOUNIER