DESSINS ITALIENS de la RENAISSANCE
Les 70 dessins de l’exposition proviennent de l’Italie du XVIe s. et recouvrent trois périodes importantes de l’expression artistique de l’époque : la Renaissance, le Maniérisme et la Contre-Réforme.
Après le déclin de Florence, très influente au XVe s. et la chute des Médicis, Rome prend le relais grâce aux commandes importantes des papes et se lance dans d’immenses chantiers artistiques (Chapelle Sixtine, Basilique Saint-Pierre…). Cette période, dite de Renaissance Classique, sera caractérisée par l’équilibre et l’harmonie des compositions, l’idéalisation des figures et une apparente simplicité.
Parallèlement, à Venise, émerge un autre foyer artistique qui privilégie la lumière et la couleur.
Après les guerres avec la France et l’Empire (Autriche-Espagne) et sous l’influence de Luther, les artistes cherchent, à partir de 1530, des “manières” nouvelles, d’où le “Maniérisme” et ses thèmes ésotériques ou étranges, ses compositions déséquilibrées et ses déformations des corps.
Après le Concile de Trente, avec la Contre-Réforme, les sujets religieux prédomineront et joueront un rôle pédagogique.
Ces trois périodes se liront nettement dans les dessins exposés.
Au départ, ce seront des études, éléments essentiels, points de départ d’œuvres peintes, décorées ou sculptées, en quelque sorte des avant-projets.
Ce sont des détails, des éléments de la nature (Giovanni Naldini : vue de Tivoli), des corps d’après modèles vivants (Francesco Salviati : Homme Nu). Les dessins ne sont pas signés mais rassemblés dans des carnets qui serviront à montrer les projets aux commanditaires.
Puis apparaîtront les grands collectionneurs (Vasari) et les dessins deviendront des œuvres en soi (ex : Tête idéale de Salviati).
Notre guide base essentiellement sa visite sur les différentes techniques pratiquées :
- le papier blanc, écru, beige ou coloré ; le bleu sera surtout utilisé par les Vénitiens, et selon la couleur de fond les techniques employées, et les effets, seront différents (ex : Véronèse : “Figure agenouillée” sur fond bleu).
- la pierre noire, très utilisées au XVIe s. qui permet de varier les traits du gris au noir. D’abord utilisée dans les études préliminaires, elle permet aussi des dessins aboutis, associée à la pierre blanche pour la traduction de la lumière.
- la sanguine (argile + oxyde de fer)dès la fin du XVe s. Léonard de Vinci l’utilisera beaucoup pour les dessins anatomiques, car elle permet un rendu “sensuel” et vivant.
- la plume (oie, coq, cygne, roseau taillé …) qui permet précision et nervosité et suggère les volumes avec des pleins et des déliés.
- les encres, et le lavis, qui enrichira les fonds ou les drapés et permettra une meilleure traduction des ombres et des lumières.
Progressivement les corps s’allongeront, les musculatures seront glorifiées (comme chez Michel-Ange), les feuilles “support” seront entièrement occupées et les sujets deviendront mythologiques ou religieux (ex : Bernardino Campi : La Nativité). Les techniques seront associées pour plus d’efficacité (lavis au pinceau + traits à la plume + rehauts à la gouache, etc.) et chaque dessin sera un véritable petit chef-d’œuvre. Marie-France JUHEL
G.A.N.I.L.
Notre ville possède, depuis 1983 (date de la 1e expérience) un grand centre de recherche scientifique dans le domaine du nucléaire et des neurosciences, dépendant directement et conjointement du C.N.R.S. et du C.E.A.
Deux grands pôles se partagent le site de Caen : le GANIL, pour la physique nucléaire, et CYCERON pour la recherche médicale (étude du cerveau en particulier). Notre visite sera axée uniquement sur le premier cité, déjà très riche pour nous en enseignement.
Le GANIL, ou Grand Accélérateur National d’Ions Lourds rayonne non seulement au niveau français (2 ou 3 seulement en France) mais aussi européen et planétaire : plus de 700 utilisateurs dans le monde entier, plus de 100 laboratoires et instituts, plus de 260 ingénieurs et techniciens sont en liaison avec ce centre.
Notre guide nous fait, d’abord, un rappel très pédagogique sur les constituants de l’atome et, surtout, sur le noyau constitué de protons et neutrons, chaque élément étant défini par le nombre de protons de son noyau. Mais le nombre de neutrons peut varier, d’où l’existence , dans ce cas, des isotopes ; un élément donné peut donc avoir plusieurs isotopes instables et capables de se transformer (ex : Carbonne 12, 14, 16 …)
Sur terre il y a environ 250 noyaux stables et non radioactifs mais, jusque là, il est possible de produire 2000 noyaux nouveaux avec la physique nucléaire.
En effet, en faisant s’entrechoquer les noyaux stables à des énergies et des intensités très élevées, les physiciens ont réussi à produire des espèces totalement nouvelles n’existant pas sur notre planète à l’état naturel. Ce sont des noyaux dits “EXOTIQUES”, instables, et leur étude nous aide à mieux comprendre le processus qui a permis, lors de la formation de notre système solaire, la production d’éléments lourds à partir des plus légers tels que l’hydrogène ou l’hélium.
A l’avenir, avec le lancement du projet SPIRAL 2 (dont nous avons aperçu le chantier), on pourra, avec une puissance décuplée, enrichir en neutrons de nouveaux noyaux stables.
Il sera possible, dans le futur, de reconstituer les réactions mises en jeu dans les étoiles depuis leur naissance jusqu’à leur mort. De nombreux éléments seront synthétisés, encore plus massifs que les plus lourds de notre planète, le plomb et l’uranium.
Les différentes étapes du processus nous sont expliquées au fur et à mesure de la visite :
- préparation du faisceau : Carbone transformé à très haute température en gaz de carbone chargé électriquement. Le nombre d’atomes de carbone devient très important
- accélération des ions jusqu’à approcher la vitesse de la lumière, grâce à des champs électriques magnétiques, puis de grosses lentilles servent à refocaliser les faisceaux.
Nous faisons un arrêt dans la salle du cyclotron CIME, adapté jusqu’à une vitesse égale au 1/3 de celle de la lumière. Entre les 4 gros aimants circulent les particules, plusieurs millions de fois par seconde, mais nous sommes dans l’invisible, les ions étant “supposés” à partir d’équations mathématiques. Leur présence peut être décelée en observant la réaction du milieu sur leur passage.
AprèsSPIRAL1 (1983), SPIRAL 2 utilisera des intensités 1000 fois supérieures, portant les ions à des énergies de l’ordre de quelques dizaines de millions d’électronvolts.
Mais la recherche est sans fin : le GANIL prévoit un projet ultime pour 2015, avec EURISOL encore plus puissant !
Vallée des Saints à Carnoët 22
• Un chantier d’un millier de statues mégalithes de 3 mètres de haut environ et qui sera le plus grand au monde. Il constituera un formidable lieu de mémoire des premiers temps de la Bretagne.
• La reconstitution d’un habitat civil et religieux celtique en pierre sèche et son environnement proche, à l’image des habitats de l’époque.
A la fin de la visite, nous aurons un Tea time, servi dans une brasserie bretonne tenue par des anglais.
CHATEAUX du PAYS d'AUGE
Monsieur Antoine Bertail nous fit d’abord l’historique du château de Carel, demeure de la famille depuis son achat par un aïeul de son épouse.
Les Quarrel-Drengot, originaires des Carreaux près d'Avesnes-en-Bray, à l'Est de Rouen, furent une puissante famille de la noblesse italo-normande des XIe et XIIe siècle issue d’Osmond, seigneur banni par le duc de Normandie pour meurtre, et de ses 4 frères. Comtes d’Aversa, puis princes de Capoue dès 1059, ils furent associés au destin des frères de Hauteville. La branche locale avait là une motte.
A la fin du XVIIe la famille Lejeune (parlementaires rouennais) éleva, sur l’îlot rectangulaire de l’ancien manoir bordé par de larges douves et par la Dives à l’ouest, la demeure actuelle. De 1724 à 1774, Pierre Lallier, avocat de renom au Parlement de Paris et fermier général de l’Abbaye de St Pierre/Dives, aménagea l’intérieur, et fit édifier le bel escalier de pierre à l’emplacement de la tour.
Le château, auquel on accédait autrefois par 2 pont-levis, est coiffé de toits d’ardoises “à la Mansart”, dont la partie basse, légèrement relevée, écarte les eaux de pluie. Un corps de bâtiment Renaissance, couvert de tuiles, fut inclus dans les bâtiments en pierre de taille dorée (du Rocreux comme à l’abbaye de St Pierre-sur-Dives), construits à la fin du XVIIe ; en 1763 le petit pavillon sud, cabinet de travail au toit de tuiles “à la Mansart”, lui fut accolé. A l’arrière, terrasse sur un paysage typiquement augeron. A l’avant-cour, une grange à porche couvert du XVe siècle fait face à son pendant du XVIIIe.
Cette propriété de grand rapport passa aux familles d’Eterville et de Rabodange, puis aux Motteville dont le neveu Louis Alphonse de Brébisson, (Falaise1798-1872), membre fondateur de la Société française de photographie le 30/11/1854, a laissé d’assez nombreux clichés des lieux; botaniste célèbre pour sa Flore de la Normandie aux multiples rééditions, il s’intéressa à la photographie dès 1839, pionnier de l’art naissant qu’il contribua à perfectionner par ses expérimentions et publications.
Monsieur Brunet, aïeul de Madame Bertail, acheta la demeure qui eut à souffrir de l’occupation des troupes allemandes et des combats de 1944 ; restaurée par sa propriétaire avec l’aide de l’Etat, elle est classée aux Monuments Historiques pour l’extérieur et pour le colombier octogonal du XVIe à 2000 boulins et pilier central soutenant une charpente en châtaignier.
Après un délicieux déjeuner à l’Auberge du Cheval Blanc de Crèvecoeur, Philippe, fils de Véronique de Gaalon, née Aumont, propriétaire des lieux, nous accueillait au
château de Victot-Pontfol, beau témoignage de l’architecture du XVIe siècle en Normandie, qu’on ne peut visiter hors des rares journées du Patrimoine.
L’origine du nom est Viking, et le fief très ancien (seigneurs souvent cités dans les chartes du XIIe pour de fréquentes donations aux lieux de culte normands). Depuis Simon en 1163, les Boutin furent seigneurs de Victot pendant plus de 3 siècles, et c’est Pierre Boutin qui entreprit la construction du château actuel en 1574. Il est constitué d’une mosaïque de styles, avec ses murailles sur lesquelles voisinent la pierre et la brique rose, et ses toits de tuiles vernissées augeronnes ou d’ardoises se reflétant en totalité sur l’eau des larges douves, alimentées par la Dorette. Le système hydraulique est classé, très élaboré car le niveau d’eau ne doit jamais baisser pour éviter aux murs de se dégrader ; les vannes d’évacuation du trop-plein alimentent les herbages de la commune. Un pont (pont-levis à l’origine) mène au portail charretier surmonté d’armoiries à devise parlante : “La mort est bonne qui fait revivre”, complétée par “devant Dieu” sur un linteau de fenêtre proche. Au XVIe, les guerres de religion imposaient un ouvrage défensif avec douves, pont-levis et meurtrières. De faux mâchicoulis furent sculptés en pierre sur une des tours, en bois sur une autre. Philippe Boutin épousa la riche Geneviève de Croismare, fille d’un conseiller au parlement de Rouen et juge aux “grands Jours de Bayeux”. Ils firent rénover le 1er corps de logis flanqué de hauts pavillons, et construire sur la motte féodale un second bâtiment en équerre (1620), perpendiculaire au 1er, adossé à une tour ronde. Quand Jean de Tournebu, seigneur de St Germain de Livet se lia à Marie, sœur de Geneviève, les 2 couples rivalisèrent dans l’élaboration de leurs maisons : toits d’ardoise et de tuiles vernissées polychromes en écailles, aux tonalités raffinées et fondues qu’il fallut entièrement remplacer après la tempête de 1999 (celles de la tour ronde sont bourguignonnes, et leur tonalité est différente) ; épis de faîtage de Bavent; sculptures rares des lucarnes de tuffau fragile ; façades en mosaïque de pierres et de briques roses dites “St Jean” particulières à la région (d’une argile différente) ou brunes sur jardin ; briques aux croisillons surcuits de la tour rehaussée de larges bandeaux de pierre blanche : ce style de revêtement raffiné était l’apanage des notables, démonstration de richesse.
En 1798 Pierre Aumont acheta le domaine. Pour allier l’agrément (la demeure), la spiritualité (la chapelle), et le travail, il fit construire un haras à la pointe du progrès (trappes au-dessus des 120 boxes pour distribuer le fourrage…), aux beaux bâtiments bas à colombages. Il possédait d’autres haras dans la région et devint fournisseur en chevaux des armées napoléoniennes, comme son frère et voisin l’était pour le fourrage.
Dans la deuxième moitié du XIXe, son fils Pierre-Alexandre fut tenté de passer du cheval de selle au cheval de course après un séjour en Angleterre où, par science des croisements, débutait l’élevage du pur sang galopeur. Le nom de la famille s’intègre à l’histoire de ce type de chevaux, figurant brillamment dans les palmarès de courses. Depuis plusieurs année ce haras d’élevage est confié à un gestionnaire, M. Monnier (un haras d’entraînement existe tout près). Il s’y occupe actuellement de 70 juments poulinières, trop âgées pour les courses, et de 4 étalons (on fait souvent venir les étalons de l’extérieur pour effectuer les saillies). En saison, tous les boxes sont occupés. On ne pratique pas l’insémination artificielle à Victot-Pontfol. Les naissances s’échelonnant d’avril à juin, nous avons eu le plaisir de voir rentrer au box plusieurs des 50 poulains déjà nés. Ils resteront 18 mois au haras, s’ils n’ont pas été choisis à Deauville par des propriétaires du monde entier lors du feu des enchères de la grande vente de yearlings du mois d'août, puis le quitteront. Près du château l’ancienne église du village devenue chapelle privée après don d’une église paroissiale par le châtelain ; elle est placée sous le vocable de St Denis. Des projets de restauration s’élaborent car elle a souffert d’un incendie au XIXe, et de la tempête de 1999 provoquant des infiltrations. Autel et gloire baroques, table d’Eucharistie, reliquaires, pilastres cannelés et statues de St Roch, St Célerin, Ste Barbe et St Michel retiennent notre attention.
Diner conférence
animé par Madame Danielle Thiery, première femme commissaire divisionnaire, en France en 1967. Elle évoquera son parcours, ses rencontres, de la sécurité aérienne et ferroviaire aux mineurs en danger, aux stupéfiants et au proxénétisme.
Auteur d'une dizaine de romans policiers à succès, dont "Le festin des anges" et "La petite fille de Marie Gare" qui a fait l'objet d'une série télévisée, sur
France 2: "Quai n° 1".
Elle a obtenu le prix Polar en 1998 pour son livre "Mises à mort".
Le CHOCOLAT dans la LITTERATURE
D'origine américaine, cuisiné à partir de la cabosse du cacaoyer, le chocolat est rapporté en France par les premiers conquistadors. Il figure dans un récit de Bernard Diaz del Castillo, racontant comment le roi Montezuma se faisait servir un chocolat très pimenté afin de pouvoir mieux "honorer" ses femmes !
Au XVIIe et XVIIIe siècles, après des attitudes prudentes, des controverses et même des polémiques, on trouve que le chocolat "opile" (c'est à dire constipe) selon Bathélémy Marradon, ou on pense tout le contraire selon Colmenero de Ledesma ("Du chocolat", "discours curieux")
Il finit par supplanter le vin et devient très à la mode sous Louis XIV. La reine Marie-Thérèse en est très friande et affiche deux grandes passions: "le chocolat et le Roi" !
Dans la deuxième moitié du XVIIIe s. le chocolat est, dans les romans libertins, associé à la séduction, à la corruption et au sexe : "Je vous attends pour prendre du chocolat" signifie un rendez-vous très galant !
Associé à toute sorte de poisons (arsenic, somnifères, etc.) il a été la cause de l'emprisonnemen, à la Bastille, du Marquis de Sade, soupçonné d'avoir empoisonné 4 prostituées avec de la cantharide mise dans du chocolat !
Stendhal dans "La chartreuse de Parme" conseille Fabrice del Dongo, emprisonné, de "vivre de chocolat" car sa nourriture est empoisonnée. Chez Voltaire, Candide meurt après absorption de chocolat…
A partir du XIXe s. le thème du chocolat "alimente" de nombreuses pages de littérature ; citons Alexandre Dumas qui vante, à la suite d'un voyage, les mérites du chocolat espagnol dans son "grand dictionnaire de cuisine". Brillat-Savarin dans "la physiologie du goût" le cite comme un élément de bonheur et un antidépresseur.
Dans la littérature contemporaine, on retrouve encore le chocolat dans de nombreux romans : "Sœurs chocolat" de Catherine Velle, en 2009, "La métaphysique des tubes" d'Amélie Nothomb, "Chocolat" de Jeanne Harris, "Charlie et la chocolaterie" de Roald Dahl, etc.
Associé à la magie, à la politique, à la fiction, il est aussi présent au cinéma, par exemple chez Claude Chabrol d'après le livre de Charlotte Armstrong "Merci pour le chocolat", ou dans "La mystérieuse affaire de Styles" à partir d'un roman d'Agatha Christie, dans "l'Homme qui tua Getulio Vargas" de Jô Soarès, dans "Chocolat" d'Alexandre Tarassov-Rodionov, etc.
Actuellement, le chocolat est associé, dans les rayons des grandes surfaces, à tous les parfums possibles (oranges, menthe, vanille, gingembre, noisettes, amandes, etc.) Il est devenu un produit de consommation courante, à la portée de toutes les bourses et prisé de la petite enfance jusqu'au quatrième âge !
VISITE avec le CLUB de BRETAGNE
Le château de Gratot a été réédifié au XIIIe siècle sur un îlot entouré de douves artificielles, par la famille d’Argouges-Grato qui, ayant choisit la Normandie en 1204 quand les grands seigneurs locaux restaient en Angleterre, s’enrichit en charges, titres, et terres. L’ensemble composite est ruiné mais plein de charme. Des bases du XIIe subsistent sous l’ancienne tour ronde de porterie à porche de pont-levis, salle de justice à l’étage et tourelle d’escalier à pans coupés (XIVe). Les écuries (XVIe et XVIIe) à belles lucarnes, sont accolées à la porterie neuve du XVIe. La partie centrale du logis, à accolades (XVe) côtoie un bâtiment (XVIIe et XVIIIe) à toit "à la Mansart", et une tour polygonale avec salle carrée posée sur trompes et à balustrade en pierre de Caen ou de Valognes. La fée familiale un jour s’envola par la fenêtre dont le blason, sur l’encadrement de granite importé pour agrémenter le schiste local, a été buché. Les voûtes originelles du bas datent d’un grand chantier de rénovation (fin XVIe-début XVIIe), et ont été reconstituées par les chantiers de jeunesse de l’Association créée pour sauver les lieux peu à peu abandonnés après l’extinction de la famille au XVIIIe.
Le manoir du Plessis, à Saussey d’aspect XVIIe est composite. La famille de Saussey, éteinte au XVe, s’était illustrée à Hastings ; un avocat de Coutances acheta le fief pour être anobli, puis la famille de Bacquetot, qui s’éteignit quand le dernier fils, prêtre enthousiasmé par les idées révolutionnaires, épousa sa bonne et n’engendra que des filles qui ne trouvèrent pas mari. Restauré par le dernier propriétaire depuis 1960, il se compose d’une aile basse qui abrite une salle commune au-dessus d’un cellier voûté du XIIe siècle où une des plus belles et précieuses collections de verres d’Europe est exposée, d’une tourelle d’articulation à cage d’escalier, d’un pavillon carré ajouté au XVIe, agrandi début XVIIe grâce à une dot substantielle pour donner à l’ensemble prestance et symétrie. Des carreaux "à boudines" ornent les fenêtres, les épis et tuiles à dentelle de terre vernissée du toit sont typiques du Cotentin. Au XVIIe un jardin bas a été aménagé sur la pente, des tilleuls plantés, et un mur avec puits mitoyen entre le manoir et la ferme ; le colombier a disparu. Dans 2 ailes aménagées au jardin haut pour le commerce d’antiquités, 2 autres collections : des faïences de Forges les Eaux, les "culs noirs", et un ensemble de crèches italiennes et françaises, en terre cuite, cire, corail, bois, verre filé, os, ivoire, marbre, émail, papier découpé, mie de pain, papier mâché ou enroulé. Episodes de la vie de la sainte Famille et de la Passion, Sts Patrons, scènes pastorales, acrobates, théâtres de verdure, voisinent avec une étonnante maquette du port de Brest.
La cathédrale Saint-Pierre de Coutances. Dès la fin du IIIe siècle un évêque résida à Rouen, mais la première mention d’un évêque local date de 511. De nombreuses abbayes et monastères s’élèvent aux VIe et VIIe siècles mais furent détruites par les invasions scandinaves, leurs reliques exilées, l’évêque devint "in partibus" à Rouen. Vers 1010, quand le duc de Normandie reprit le Cotentin aux bretons, il exigea le retour de ce dernier et la reconstruction de la cathédrale.
En 1048 Geoffroy de Montbray, nouvel évêque, embarquant à Bari pour un pèlerinage en Terre Sainte, obtint de ses cousins Hauteville, maîtres de l’Italie du sud, les sommes nécessaires au chantier parallèle à celui de Bayeux ; leurs noms furent longtemps gravés sur les colonnes de la nef, et leurs portraits subsisteraient au nord. La cathédrale romane fut consacrée en 1056 en présence de ses amis le duc Guillaume, qu’il accompagna ensuite lors de la conquête de l’Angleterre, en rapportant des trésors qui lui permirent d’achever le chantier avant sa mort (1093). En 1208 l’évêque Hugues de Morville (fils ou neveu d’un des meurtriers de Thomas Beckett), commença à construire l’actuelle cathédrale gothique en croix latine: il enveloppa les tours jumelles romanes de la "façade harmonique" normande d’une "chemise", les élançant à 80m de haut, et il conserva la nef romane en lui plaquant un décor gothique. Terminée en 1274, son aspect n’a pas changé depuis. Le style gothique local se caractérise par une élévation à 3 niveaux : grandes arcades brisées avec frise de petits quadrilobes normands, triforium géminé élancé (qui cache les tribunes romanes fermées au XIVe) avec rosaces à feuillages (comme celles du cloître du Mt St Michel) dans les écoinçons, fenêtres hautes géminées dont les colonnettes traversent la balustrade de la galerie circulaire qui les précède, la coursière, qui permettait de fermer les volets de bois. Des voûtes sur croisées d’ogives, soulignées d’un filet rouge et à clés ornementées, remplacèrent le couvrement de bois. On ajouta des chapelles au nord fin XIIIe, d’autres furent construites au sud sous Robert d’Harcourt début XIVe. Dans la chapelle St Martin, bas-côté nord, des carreaux de faïence médiévaux à Fleur-de-Lys associés au Château-de-Castille (mère de St Louis), complètent les Léopards normands ; belle crédence à gâble habité, avec lavatorium ou "piscine sacrée" à 2 cuvettes : l’une s’évacuant vers l’extérieur pour le lavement des mains avant la consécration, l’autre s’évacuant sous la cathédrale après. On mit 30 ans à reconstruire le chœur (1208-1238) plus grand et d’ élévation différente : hautes arcades, galerie circulaire, fenêtres hautes. La tour lanterne sur trompes, fut consolidée par 4 tourelles d’escalier extérieures permettant d’alléger et d’élancer l’ensemble à 57m de haut; la lumière s’en déverse dans le chœur et, jusqu’au XIe siècle, une grande "couronne de lumière" pendait de l’oculus. Cette tour affirme la symbolique gothique : le plan carré au sol évoque la Terre et l’Humanité, le plan octogonal intermédiaire symbolise la Résurrection, la demi sphère supérieure représente le Ciel et Dieu. Pour relier élégamment les niveaux différents de la nef et du chœur, ils coexistent dans les bras du transept, sous les fenêtres en lancettes à vitraux du XIIIe (St Sébastien, St Georges, St Thomas Beckett) au nord. Ceux du bras sud ont été replacés au chœur quand Geoffroy Herbert, proche d’un frère de Louis XI, offrit les verrières du Jugement Dernier. Le rond point repose sur des colonnes à chapiteaux aux tailloirs ronds (tradition normande) alors qu’ils sont carrés et fins en pierre de Caen dans la nef. Un Enorme tabernacle suspendu (jamais réalisé) était prévu à l’autel baroque en marbres italiens livré par Antoine Duparc, de Marseille ; les modèles en bois des bronzes, fournis alors, existent toujours. Derrière l’autel les 6 paires de piliers supportant la voûte représenteraient les 12 apôtres. Comme le déambulatoire était étroit, on n’éleva aucune cloison entre les chapelles, en formant ainsi un autre. Les ½ colonnettes bordant ses fenêtres hautes ont un petit culot coudé pénétrant dans le mur, très normand aussi. Colonnettes "en déni" (détachées du mur) au bas de 4 belles tourelles d’escalier encadrant le chevet, qui portent clocheton : les "fillettes". Dans la chapelle d’axe encadrée de colonnes à chapiteaux naturalistes (lapins grignotant des feuilles de choux, cochons mangeant des glands) agrandie par l’évêque Silvestre de la Cervelle pendant la guerre de Cent Ans, des peintures ont été mises à jour. Au déambulatoire sud, la chapelle St Joseph conserve un mur peint d’un Trône de Grâce en 1381. Les Guerres de Religion causèrent quelques dégâts en 1562. Ceux de la Révolution furent plus graves (statues brisées, mutilées à la pointe de l’épée), la cathédrale devenant théâtre, grange à blé, temple de la Raison. Les bombardements subits par Coutances durant la 2e Guerre Mondiale épargnèrent ce joyaux de plus de 950 ans.
VISITE du SENAT
En 1612 Marie de Médicis, souhaitant une demeure digne de sa régence, acheta l’hôtel de Piney-Luxembourg, (le "Petit Luxembourg", résidence du Président du Sénat depuis 1825). Pour elle Salomon de Brosse construisit (1615/24) un palais de plan français à corps de logis flanqué de 4 pavillons d’angle carrés, aux refends, bossages, et arcades lui rappelant le Palazzo Pitti de son enfance florentine ; le corps d’entrée, arc de triomphe à la Régente porte un dôme à lanternon. Le 10/11/1630 Marie perdit là son pouvoir, lors de la "journée des dupes" qui vit Richelieu triompher de ses intrigues ; exilée, elle mourut en 1642 chez Rubens, à Cologne, léguant le domaine à son fils préféré Gaston, duc d’Orléans. Passé à sa veuve, à ses filles, à Louis XIV, au Régent Philippe d’Orléans puis à ses filles, la "Galerie royale de peinture du Palais du Luxembourg", 1e musée d’art ouvert au public en France, y fut créée en 1750. En 1791, comte de Provence parti, la "propriété nationale" devint prison, puis fut affectée au Directoire et à Bonaparte après le 19 Brumaire. Le 1e Consul en fit le lieu d’accueil des Chambres Hautes. Jean-François Chalgrin, restructura les jardins, supprima la terrasse de la cour d’honneur et les appartements de la reine (pillés à la Révolution). A l’emplacement de l’escalier central, il créa le vestibule d’entrée à jeu perspectif des colonnes, cul de four néo classique et niches (ornées aujourd’hui d’une collection de bustes de Marianne), qui donne accès aux bureau de Poste, Secrétariat Général de la Questure, salles multimédia (en sous-sol), et salons attribués aux sénateurs. Il conserva des éléments de la chambre, du Cabinet doré, de l’oratoire pour un remploi ultérieur, réalisé par Baraguay (1816-1817) à la salle du Livre d’or de la Pairie. L’ensemble à miroirs "en abîme" et tableaux de maîtres allégoriques, fut complété par des panneaux de Lesueur et Roule et des pilastres du "cabinet du bord de l’eau" d’Anne d’Autriche au Louvre ; au plafond Apothéose de Marie de Médicis rétablissant la paix de Jean Monier et Sibylles sauvées de l’oratoire. Les putti, polygonaux, seraient de Philippe de Champaigne ; buste de la reine par Ducel (1859).
Pour la Chambre des Pairs qui remplaça le Sénat à la Restauration, Alphonse de Gisors, agrandit le palais de 31m côté jardin, conservant le style initial pour créer la galerie des Questeurs, la bibliothèque au-dessus, et la salle du Sénat (28m x 17m) rouge et or, aux 2 hémicycles opposés : le petit pour le président, le grand pour les sénateurs et le public.
La voûte à caisson du petit hémicycle repose sur une corniche portée par 8 colonnes corinthiennes encadrant 7 statues de marbre : Anne-Robert-Jacques Turgot, Daguesseau, Michel de l’Hôpital, Colbert, Le Président Molé, Malesherbes, et Portalis ; aux écoinçons de la voûte Couronnement de Philippe V le Long, Louis XII aux Etats Généraux de Tours, de Blondel ; 2 escaliers mènent au "Plateau", où siègent Président de séance, secrétaires du Sénat, services de la séance et directeurs des comptes-rendus, au-dessus de la tribune de l’orateur, des bureaux du directeur du compte-rendu intégral et des sténographes. La table des secrétaires du service des comptes-rendus analytiques relie avec l’autre hémicycle où les sièges sont nominaux (3 tailles), et où des médailles sont encastrées dans les pupitres de sénateurs célèbres (Victor Hugo, Clémenceau…) ; des rideaux rouges masquent 5 entrées ; la verrière installée en 1879 éclaire l’ensemble. Les boiseries de chêne (bas-reliefs d’Elshoecht : Jurisprudence, Eloquence, Paix, Victoire aux médaillons, Guerre, Abondance, Renommée, Vertu, Savoir, Prudence sur les panneaux) sont de Klagmann, Triqueti, Walet, Huber, et jouent un rôle acoustique. Dans 2 grandes niches statues de Charlemagne d’Antoine Etex, et Saint Louis d’Augustin Dumont ; les bustes par Adam des maréchaux d’Empire (Masséna, Lannes, Gouvion-Saint-Cyr, Mortier), surmontés des effigies de Charles V, Louis XII, Louis XIV, Napoléon, séparent les tribunes ("d’honneur" encadrée par celles de la presse, "du public" au-dessus), et précèdent la Prudence, la Vérité, la Force Protectrice par Vauchelet, à la voûte. La bibliothèque réservée aux parlementaires et à leurs collaborateurs, comporte plus de 400 0000 ouvrages (droit et économie, 1e N° de la Gazette du protégé de Richelieu Théophraste Renaudot, 1e journal français). Eugène Delacroix a glorifié les grands hommes de l’Antiquité à la coupole (1841/46) Rencontre de Dante et d’Homère guidés par Virgile ; sur ses pendentifs la Philosophie, la Théologie, l’Eloquence et la Poésie ; à la voussure de la fenêtre centrale (1840), Alexandre faisant enfermer les manuscrits d’Homère dans un coffre d’or après la bataille d’Arbèle ; des dessins sont exposés ; le décor latéral est de Riesener et Roqueplan, ses élèves. Ponctuée de pilastres blancs, la galerie des bustes (sénateurs et hommes politiques du XIXe), d’où le Président gagne son "plateau" par une porte personnelle, relie l’Hémicycle à la salle des Conférences. Le Grand Degré débouchait au centre de la galerie du Trône ; Louis-Napoléon en suggéra la transformation en salle des fêtes (57m/11m, coupole à 15m) inaugurée lors de son mariage, puis en salle du trône avec ors, peintures (Apothéose de l’Empire par Jean Alaux à la voûte centrale, mérovingiens, carolingiens et capétiens par Henri Lhéman aux voussures, campagnes de Napoléon aux lunettes, progrès économiques et scientifiques sur les murs), sculptures (buste de la République par Clésinger, Le Commerce et l’Industrie, de Leboeuf dit Nanteuil, 1858), tapisseries, mobilier… épée des Pairs de France. En 1919 elle accueillit le Président Wilson venu pour la Conférence de la Paix ; le salon de la Paix la clôt à l’Est (on y consulte les journaux); à l’Ouest, le salon des Messagers d’Etat occupe l’antichambre de la reine : statue d’Harpocrate, dieu égyptien du silence (1789) par Louis Philippe Mouchy ; toiles encastrées: St Louis et Robert de Sorbon, Le duc de Guise rencontrant le président du Parlement Harley, Louis XIV en tenue d’apparat; bustes de Poincaré, Clémenceau, Albert 1er de Belgique, Victor Schoelcher ; au plafond La loi entourée de la Justice et de la Force protégeant l’Ordre et le Travail d’Henri Dequesne, Roi de Rome par Vauchelet. Le salon des Muses est la chambre d’apparat où la reine prit conscience de son échec et de son exil le 11/11/1630 ; Lever de l’Aurore et Quatre Saisons de Louis Godefroy Jadin ; sculpture de Joseph Pollet : Achille et Deidamie. L’escalier d’Honneur de Chalgrin, dans la galerie (29m) des 24 toiles de Rubens, est néoclassicique, avec voute en berceau à caissons et rosaces de 6 modèles différents, de Boichard ; 28 colonnes de pierre portent son large entablement, 2 reliefs allégoriques de Ramey et Duret la terminent, une frise de Mosmann souligne la balustrade qui longe 12 tapisseries ( Beauvais et Gobelins). Les lionnes de Gellé et Talamona bordent 48 marches. De nos jours, des travaux incessants restaurent ce trésor d’architecture parisienne et le modernisent pour mieux l’adapter aux besoins d’une assemblée politique (locaux annexes, utilisation du sous-sol).
Le Sénat, ou "Haute assemblée" En 1795 la Constitution thermidorienne de l’An III créa le Conseil des Anciens, système à 2 chambres inspiré par la Grande-Bretagne : le conseil des Cinq-Cents avait l’initiative des lois, le Conseil des Anciens approuvait ou rejetait. Bonaparte s’inspirant de Rome, la 2e Chambre devint "Sénat Conservateur" de 60, 80 puis 120 membres inamovibles et dociles (savants ou artistes). Dès 1802 les actes de sénateurs , "senatus-consultes", eurent force de loi, et ils proclamèrent la déchéance de l’Empereur le 3/04/1814. Louis XVIII puis Charles X (1814/1830) lui substituèrent une "Chambre des Pairs" présidée par le Chancelier de France (ministre de la Justice). Avec Louis-Philippe le titre cessa d’être héréditaire, la Chambre "s’embourgeoisa", le nombre de sénateurs augmenta et les séances de ce qui devint ensuite le Sénat Républicain furent publiques. Le régime instable vit les Chambres s’opposer souvent, la guerre les mit en sommeil ; en 1946 le Sénat devenu "Conseil de la République" avait peu d’importance; il reprit nom et place avec la Constitution de la Ve République promulguée le 4/10/1958, mais fut écarté peu à peu, le général de Gaulle soumettant au référendum les réformes qu’il désapprouvait. L’institution, dont le président, 2e personnage de l’Etat, avait assuré l’intérim de la Présidence de la République en la personne d’Alain Poher, retrouva toute son influence en 1969, après l’élection de Georges Pompidou, et un 2e intérim suivit son décès.
Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect (par les Grands Electeurs : délégués de communes pour 95%, conseillers généraux, régionaux et députés pour 5%). A chaque renouvellement partiel, par moitié tous les 3 ans, le Sénat élit son président , Gérard Larcher depuis le 1/10/2008, et son bureau de 25 sénateurs (8 vice-Présidents, 3 Questeurs, 14 Secrétaires). L’institution s’est féminisée : 80 sénatrices représentent 23 % des effectifs actuels. Le pouvoir législatif, très informé, exerce un contrôle sur le pouvoir exécutif. L’initiative de la révision de la Constitution appartient concurremment au Président de la République sur proposition du Premier Ministre, et aux membres du Parlement (le Sénat et l’Assemblée Nationale). Le Sénat comporte des commissions composées d'un nombre limité de sénateurs. Tous les sénateurs, à l'exception du Président du Sénat, font partie d'une des 6 commissions permanentes qui jouent un rôle essentiel dans la préparation du travail législatif, dans le contrôle du Gouvernement et dans l'information des sénateurs: commission des Affaires étrangères, de la Défense et des Forces armées, commission des Affaires sociales, commission de la Culture, de l'Éducation et de la Communication, commission de l'Économie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, commission des Finances, commission des Lois constitutionnelles, de Législation, du Suffrage universel, du Règlement et d'Administration générale, auxquelles se sont ajoutées depuis 2008 la commission des Affaires européennes et la commission chargée du contrôle des comptes et de l’évaluation interne. Elles travaillent aux projets, et des commissions spéciales peuvent être créées pour approfondir les sujets, un des rôles majeurs du Sénat étant d’ "anticiper". L’initiative des lois et des amendements appartient aussi bien aux sénateurs qu’aux députés en fonction du programme sur lequel le Président de la République a été élu. Les textes présentés par la commission sont des "propositions de loi", alors que les « projets de loi » sont à l’initiative du gouvernement. Les lois sont adoptées (une centaine par an) par accord entre les 2 assemblées ; la "navette" (transmission du projet d’une assemblée à l’autre en vue de modifications) permet d’aboutir à celui-ci après ajout d’amendements (80°/° retenus), sinon le gouvernement convoque une commission mixte paritaire de 7 représentants désignés par chacune des cours ; si celle-ci n’aboutit pas, c’est l’Assemblée qui a le dernier mot.
Différentes réformes se sont succédé au sein de l’institution : L’instauration de la session unique (1995) permet aux assemblées parlementaires de siéger 9 mois d’affilée; le calendrier des sessions est contingenté : 80 jours du 1e jour ouvrable d’octobre à décembre, 90 jours d’avril au dernier jour ouvrable de juin. L’antenne administrative a été inaugurée dans les locaux du Parlement européen en mai 1999. Depuis 2008 la durée du mandat a été diminuée à 6 ans, l’âge d’éligibilité est passé de 35 à 30 ans, le nombre et la répartition des sièges par département a été modifié pour refléter l’évolution de la population française : de 321 il est passé à 343 et sera des 348 en 2011. Le 22/06/2009, pour la 1e fois (le Président de la République ne peut pas prendre la parole dans l’hémicycle), l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès à Versailles ont entendu le message délivré au Parlement (formé par Sénat et Assemblée Nationale) par le Président de la République, en application du nouvel article 18 de la Constitution.
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