Durant 2 jours nous avons accueilli et piloté nos 6 amies troyennes leur faisant découvrir 2 villes emblématiques de notre département.

Aussitôt mes retrouvailles faites, nous visitons le matin le Château Musée de la Chasse

Édifié à la fin du XVème siècle par Anne de Beaujeu, fille de Louis XI et régente de France, le château abandonne l’aspect défensif du Moyen-Age au profit du confort de la Renaissance. François Ier, Catherine de Médicis, Charles IX ou encore Louis XIV et sa cour y ont séjourné. Il est acheté au XIXème siècle par le département du Loiret pour y installer la sous-préfecture, le tribunal et la prison. Depuis 1952, le château sert d’écrin au Musée de la chasse, qui lui seul peut être visité.

Bien que spécifique, le Musée International de la Chasse intéresse chasseurs et non chasseurs. Il conserve des collections dont la teneur s’attache, à travers plus de 5000 objets et œuvres d’art, à retracer les techniques et coutumes cynégétiques employées depuis le Moyen Âge jusqu’à nos jours : vènerie, fauconnerie, chasse à tir, piégeage de façon à les rendre accessibles à tous et replacer l’histoire de la chasse au cœur du Val de Loire.

Est également présentée une sélection d’œuvres d’art (peintures, tapisseries, dessins, gravures, sculptures, céramiques du XVIème au XXème siècle) traitant de ce sujet.

Le musée présente au public la plus grande collection de boutons de vénerie de Charles Daguilhon-Pujol, ainsi que les collections de trophées de Claude Hettier de Boislambert et François de Grossouvre.

S’en suit une halte bienvenue au Café Bouche B où nous nous régalerons de produits du terroir.

L’après-midi sera consacrée à la visite du Musée de la Faïencerie.

Situé dans une ancienne cave à pâte du XIXème siècle, le Musée retrace 200 ans d’histoire de la faïencerie et de son aventure artistique, humaine et industrielle à travers des pièces variées en termes de décors, formes et techniques. C’est un lieu vivant qui montre comment la façon de se nourrir influe sur les arts de table. On y trouve aussi des pièces faites pour les différentes expositions universelles ainsi qu’une impressionnante collection de barbotines.

Il vient d’être entièrement modernisé et restauré. Son inauguration officielle a eu lieu le 6 décembre dernier, après de longs mois de fermeture.

Au premier étage, une nouvelle salle de 300 m² présente les pièces créées à l’occasion du bicentenaire de la faïencerie créée en 1821 et les incontournables de la marque.

Une « matériauthèque », à l’image de ce qui a été fait au château d’Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire), donne le loisir aux visiteurs de mettre les mains dans le sable, l’argile ou le kaolin, ingrédients entrant dans la composition de la faïence et utilisés par les maîtres artisans. Enfin, deux studios d’accueil pour des artistes en résidence ont été aménagés dans les étages.

La Faïencerie de Gien, quant à elle, fabrique de la vaisselle de table en faïence et des objets de décoration, dont certains sont encore peints à la main.

Puis, départ pour Briare. Après une agréable soirée passée au Petit Saint Trop et une nuit réparatrice à l’hotel du Cerf, nous visitons Jeudi matin le Musé des deux Marines et du Pont Canal sous la conduite d’un bénévole passionné nous a permis de percer tous les secrets de son célèbre pont canal et de ses écluses, merveilles de technique d’avant-garde.

On s’y croirait presque ! Ici, un quai de Loire reconstitué, là des coques de bateaux, des nasses et des cordages, plus loin des échoppes de sabotier, charpentier, tonnelier…, mais aussi des bourdes, des plans et autres documents d’époque. En six salles et quatre petits films thématiques que l’on lance à tous moments, ce musée raconte l’histoire de Briare, cité batelière située au croisement de la Loire, du canal de Briare et du canal latéral à la Loire.

Parmi les remarquables maquettes exposées, on ne manquera pas celle animée du célèbre Pont-canal, véritable chef d’œuvre de pierre et d’acier reliant le canal de Briare au canal latéral depuis 1896 et qui n’est pas sans rappeler le pont Alexandre III à Paris.

Suivra au pas de course la visite du Musée des Emaux situé à 5 mn à pied qui présente l’épopée industrielle de la Manufacture de Briare, depuis sa création en 1837, jusqu’à son épanouissement sous l’ère de Jean-Félix Bapterosses et de ses descendants.

On aura la chance d’y découvrir des machines utilisées autrefois au sein de l’usine de Briare ainsi que de nombreux documents d’archives relatifs à l’histoire de la Manufacture de Briare avec par exemple, une aquarelle représentant la Manufacture de Briare en 1875 et illustrant le développement de l’usine au tournant du XXème siècle, les machines servant à la fabrication des boutons et des perles, un four d’époque mais aussi des photographies d’ouvriers, des dessins techniques de mécaniques et bien d’autres documents inédits.

Le musée de la Mosaïque et des Émaux de Briare expose également une large collection de mosaïques en Émaux de Briare rattachée au Modern Style. Parmi les plus célèbres mosaïques citons les œuvres d’Eugène Grasset (1845-1917), ornementaliste français, précurseur de l’Art Nouveau, qui collabora avec la Manufacture de Briare et réalisa, entres autres, les mosaïques ornant l’église Saint-Étienne de Briare.

Petit train de Briare - Accueil

Après une halte à l’hydropathe, une balade en petit train touristique

sous un froid glacial le long des canaux nous offrit une vision de Briare, loin des sentiers battus.

Ces deux jours furent pour nous l’occasion d’échanges amicaux interclubs qui demeurent une dimension importante du Lyceum.

 

Le Canal de Briare