“LA CHAISE N° 14” DE FABIENNE JUHEL

Le 1er Décembre 2021, le Lyceum Bretagne Nord a pris en charge l’échange littéraire avec Rabat. Cette réunion s’est tenue dans la magnifique librairie de QUINTIN “Le marque page”, lieu inspirant s’il en est pour parler Littérature. Plusieurs Lycéennes étaient présentes.

Le livre que nous avons choisi de présenter est “La chaise N 14” de Fabienne JUHEL, auteure bretonne, présente à la réunion. Après le mot d’accueil de notre présidente, nous avons présenté notre région d’un point de vue historique, géographique, traditionnel, économique et touristique, présentation appuyée par un diaporama mettant en valeur les
différents thèmes. Nous avons commencé par présenter l’auteure, agrégée de lettres, très impliquée dans le monde littéraire, et qui a reçu de nombreuses récompenses pour une œuvre fournie et très originale.



Puis, nous avons abordé le livre dans son contexte historique (1945, fin de la guerre, règlements de compte et épuration) et dans son contexte géographique, l’histoire se passant à Saint-Brieuc, préfecture de notre département.


Après ce préambule, la parole  a été donnée aux participantes des différents clubs pour poser des questions à l’auteure.
Les femmes tondues ont-elles eu des réparations après la guerre ? Non, Maria a seulement demandé réparation aux personnes qu’elle tenait responsable de son humiliation.
Cette période  de l’épuration n’a-t-elle pas été prétexte à certaine vengeances ? Oui, Antoine amoureux éconduit ne s’attaque pas à Maria par hasard.
Pourquoi Maria n’a-t-elle pas ressenti de honte de sa liaison avec Frantz ? Car elle était tombé amoureuse d’un homme mais pas de l’ennemi et que l’amour est plus vital en temps de guerre.
Comment vous est venue l’idée d’écrire un roman sur ce thème ? L’auteure a lu dans un petit livre de Louis Guilloux, auteur briochin, une page relatant l’histoire de 3 femmes tendues après la guerre. Louis Guilloux personnage réel, devient un personnage dans son livre et le procédé est assez audacieux ! Fabienne JUHEL nous dit que parfois les personnages échappent à leur auteur !
Pourquoi le symbole de la robe blanche, de la chevelure rousse, des oiseaux noirs et blancs ? Le blanc de la robe et le blanc et noir des oiseaux peuvent représenter le bien et mal, ce sont des signes, voire des inter-signes qui parlent au tempérament celte qui aime interpréter ceux que la nature peut nous envoyer.
Maria est une femme forte, d’où tire-t-elle cette force ? L’auteure répond que cette force lui vient sans doute de son père Victor qui l’a élevé seul étant veuf depuis la naissance de Maria, il y a une grande complicité entre le père et la fille et beaucoup d’amour. Le père
souffre d’être impuissant à sauver sa fille des mains d’Antoine.
– Pour terminer une question qui intrigue : pourquoi terminer le livre par l’idée d’une
prochaine naissance ?
Au cas où il y aurait une suite !
Une amie marocaine conclue « un  livre poignant, qui a suscité l’intérêt des lectrices ».

Nous sortons enchantées de cet échange au-delà de la Méditerranée !

Marie-France Salliou