Conférence du Professeur Richard TREVES "Les Héroïnes dans l'Opéra"

LES HEROÏNES DE L'OPERA

Richard Trèves nous propose de distinguer une première catégorie d’héroïnes : les chanteuses remarquables telles Lise Noblet, Célestine Galli, Marie Heilbron et bien sûr Maria Callas. Il nous invite ensuite à distinguer les différents timbres de voix.

Le soprano léger correspond à des rôles de soubrettes ou d’ingénues, le soprano lyrique est le ton des jeunes premières, des amoureuses comme la Marguerite de Faust, le soprano dramatique, à la limite du mezzo est celui des femmes de caractère telles Salomé, Elektra chantées par Régine Crespin ou Jessye Norman. Enfin les mezzo-sopranos comme Cécilia Bartoli, Teresa Berganza interprètent Carmen ou Dalila.

Ensuite, nous passons en revue les figures centrales des opéras : celles de la mythologie Orfeo de Monteverdi, Alceste de Gluck, celles des compositeurs de la fin du XVIII et du XIX : Tancrède de Rossini inspirée de la tragédie de Voltaire, Lucia di Lammermoor   de Donizetti ou la Somnanbula de Bellini.

Le célèbre Verdi composa 28 opéras dont Rigoletto, Don Carlos et Wagner son contemporain est l’auteur de Tristan et Isolde, de Lohengrin. Avec Puccini c’est la couturière Mimi dans la Bohême qui meurt de la tuberculose dans les bras de Rodolfo son amoureux.

Bien sûr, toute cette présentation est illustrée par des airs célèbres de ces opéras.

En conclusion, Richard Trèves souligne les difficultés des opéras actuels ; les subventions stagnent ou reculent, le mécénat marque le pas, les jeunes générations ne sont pas attirées par ce type de musique et de spectacle.

Texte de Sophie Mariaud
Photos de Béatrice Roussille


JOURNEES DES PRESIDENTES ET DES PAST-PRESIDENTES A CHARTRES LES 3, 4 et 5 AVRIL 2024

Après avoir travaillé, nos présidentes et past-présidentes sous la houlette de Sabine Coiffe Présidente Nationale, ont découvert la ville de Chartres

Visite guidée de la Cathédrale Construite en partie à partir de 1145, et reconstruite en vingt-six ans, après l'incendie de 1194, la cathédrale de Chartres est l’une des œuvres les plus authentiques et les plus achevées de l’architecture religieuse du début du XIIIe siècle. Par l’unité de son architecture et de sa décoration, fruit des recherches du premier âge gothique, par son influence considérable sur l’art du Moyen Âge chrétien, la cathédrale de Chartres apparaît comme un jalon essentiel de l’histoire de l’architecture médiévale. Sa vaste nef du plus pur style ogival, ses porches présentant d'admirables sculptures du milieu du XIIe siècle, sa chatoyante parure de vitraux des XIIe et XIIIe siècles en font un chef-d'œuvre exceptionnel.

Visite guidée de la Maison Picassiette, 22 rue du Repos à Chartres
Elle fut d’abord appelée Maison du "pique-as-siette" car son bâtisseur, Raymond Isidore, employait essentiellement pour la réalisation de son ornementation des morceaux de vaisselle brisée. Elle prit par la suite le nom de "Picassiette", petite référence à un autre grand artiste : Picasso. Né à Chartres en 1900, Raymond Isidore a eu plu-sieurs métiers : ouvrier mouleur en fonderie, cantonnier à la ville de Chartres et balayeur. En 1929, il achète le terrain sur lequel sera bâtie la Maison Picassiette avec sa femme. Il construira lui-même son habitation composée de 3 pièces dans un premier temps et agrandie par la suite par des acquisitions ultérieures. C’est au cours de ce chantier qu’Isidore s’est trouvé un intérêt pour la mosaïque en posant un carrelage multicolore. Lors de ses prome-nades, il prend l'habitude de ramasser des morceaux de verre et de faïence qu'il transforme en mosaïques pour embellir sa maison. À partir de 1938, il s’est mis à décorer l’ensemble de la maison y compris les éléments du mobilier. Lits, chaises et même machine à coudre, tout y est passé ! Les matières premières sont des morceaux de faïence et de porcelaine, des débris de poteries et de verre de toutes les couleurs. Cette étrange combinaison de matériaux fut liée et fixée avec du mortier pour former des compositions curieuses et inattendues… Petit à petit, il en recouvre les murs, inté-rieurs et extérieurs, ainsi que les meubles et les sols. Seule la taille de son terrain semble alors limiter la créativité du « Picassiette ». Parvenus jusqu'à nous, les décors imaginés et créés par Raymond Isidore ne peuvent qu'émerveiller. Par leur diversité et leur nombre tout d'abord, par la somme de travail qu'ils ont demandé ensuite, mais surtout par leur capacité à nous rendre contemplatifs.

Elles ont visité le Musée des Beaux-Arts de Chartres où sont exposés les vitraux de Léonard Limosin : La série des 12 apôtres : Philippe, Barthélemy, Mathieu, Simon, Mathias - Émaux de Léonard Limosin, 1547, musée des beaux-arts de Chartres, Eure-et-Loir (France).

Texte Béatrice Theillaud
Photos Edith de l'Hermite et Béatrice Theillaud


La Forêt de Notre-Dame

Déjeuner au restaurant des compagnons pour les 36 lycéennes qui ont eu la chance de pouvoir faire la visite de cette belle exposition des Compagnons du Tour de France commentée de façon intelligente et drôle par les compagnons Jean-Paul Chapelle et Armand Labarre qui se sont investis pour que celle-ci puisse avoir lieu à Limoges.

L'aventure a démarré à Charritte de Bas , un petit bourg du pays basque. C'est là qu'a débuté le chantier de la maquette de la charpente disparue de Notre-Dame, visible au Salon du Patrimoine. "L'idée de faire un chef d'œuvre collectif est née de l'incendie de Notre-Dame, évoque Jean-Michel Hourcade, Basque La Ténacité, Compagnon charpentier des Devoirs. En tant que compagnons dont les métiers ont été associés à sa construction, on ne pouvait pas rester sans rien faire."
Pour construire cette pièce au 1/20ème , trois aspirants charpentiers, Valentin, Armand et Yann et plusieurs compagnons des autres métiers ont été impliqués dans le projet à partir de septembre 2019 avec de nombreuses difficultés (retrouver les plans des charpentes, modélisation par logiciel 3D, travail d'épure)
. Cette réalisation a nécessité 3200 heures de travail. C'est une magistrale démonstration du savoir-faire des Compagnons alliant tradition et modernité.

"Les jeunes ont montré ce dont ils étaient capables et les anciens ont montré ce qu'ils pouvaient transmettre"

Textes de Nicole Labbe et Béatrice Theillaud

Photos de Béatrice Roussille, Béatrice Theillaud


Le Thé des Nouvelles 2024

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tapisserie 2

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Sur les chemins de Saint Jacques la Via Podiensis

Le 7 mars, 43 lycéennes se sont réunies au Parvis des Clarisses pour écouter la conférence d'Anne Grandchamp des Raux sur
« Les chemins de Saint-Jacques » et plus précisément sur la via Podiensis qu'elle-même a suivie il y a presque 22 ans du 15 août à la Toussaint.
A la suite, de cette spécialiste de l'art roman, nous allons parcourir les points forts de ce chemin de pèlerinage à la manière d'un abécédaire plutôt que d'un déroulé chronologique linéaire.

Ainsi commence-t-elle par le A de l'Aubrac, plateau volcanique d'altitude au milieu duquel, au XIIème siècle, un certain seigneur Adalard a failli périr au milieu des brigands et de la tempête. Celui-ci, en remerciement à Dieu de l'avoir sauvé, construit une domerie, maison refuge qui deviendra monastère doublé d'un hôpital distribuant jusqu'à 5000 pains par jour aux pauvres. On voit encore la haute tour dite des Anglais, érigée en 1353 pour se protéger des pillards et des exactions anglaises.

Le B nous entraîne à Burgos, ville fondée par Alphonse III au IXème siècle pour freiner l'avance des musulmans et étape sur le camino francès. En 1221 une cathédrale est construite par un architecte français, première apparition du style gothique en Espagne. Elle renferme, entre autres, le tombeau du Cid
et de Chimène.

Le C est celui de Conques où s'est retiré l'ermite Dadus à la fin du VIIIème siècle. Une communauté s'étant formée autour de lui, un monastère est érigé, comblé de dons par Louis le Pieux, fils de Charlemagne. Vers 866, les reliques de Sainte Foy d'Agen sont subrepticement transférées à Conques, assurant ainsi un rayonnement important à l'abbaye à une époque où les reliques attirent nombre de pèlerins.

En Galice, le Christ de Furelos dont un bras se détache curieusement de la croix, nous rappelle l'histoire de ce pécheur béni par Jésus alors même que le prêtre venait de lui refuser l'absolution au motif qu'il répétait sempiternellement les mêmes péchés. Bienveillance divine….

Rocamadour est une étape essentielle sur le chemin et sa Vierge noire, faite d'une seule pièce de bois, est vénérée aussi bien en Espagne qu'en France.

Mais l'abécédaire égrène aussi le H de l'hospitalité, le G de la gastronomie (qui sait encore que le mot aligot vient du latin aliquid, devenu alicouot en patois, le « quelque chose » que demandaient les pèlerins auxquels on offrait en échange une soupe de fromage et de pain remplacé plus tard par des pommes de terre) .

La Crédencial : passeport du pèlerin pour les gîtes
Aligot de l'Aubrac

Le P de partage indissociable du pèlerinage, le J de joie à surmonter ses souffrances et à découvrir Santiago but ultime, cet extraordinaire monastère abritant le tombeau de Jacques le Majeur parti évangéliser l'Espagne et décapité à son retour à Jérusalem, tombeau découvert par l'ermite Pelage grâce au
concours d'une étoile.

En effet, partir sur les chemins de Saint Jacques, c'est aussi, et peut-être surtout, cheminer intérieurement, en se questionnant, en s'abandonnant au rythme de la marche à la nature et aux autres avec confiance pour vivre pleinement. C'est sur ces paroles qu'Anne Grandchamp des Raux clôt sa conférence dont l'originalité et la culture nous ont toutes séduites. Et quel meilleur endroit que ce café solidaire du Parvis des Clarisses pour les écouter ?

Texte de Nicole Labbe

Photos de Béatrice Theillaud


Sortie Culturelle à Chateauponsac

La Gartempe à Châteauponsac

Jeudi 8 février 2024 nous étions une petite quinzaine à aller à Chateauponsac visiter le musée René Bauberot. Après nous avoir présenté cet ancien prieuré devenu au fil du temps maison d'habitation, bâtiment municipal puis musée en 1963, la guide nous entraîne dans les salles exposant les outils des artisans et les pièces d'habitation d'autrefois mais aussi les ateliers de couture et les vêtements du XIXème, jusqu'aux robes de mariées. Puis, et c'est une particularité du musée de mêler art traditionnel populaire et archéologie, nous visitons les salles consacrées à cette dernière et découvrons entre autres des outils de la préhistoire collectés dans et hors région, mais aussi des fragments de vaisselle décorative et utilitaire et d'étonnantes urnes funéraires en granit enfermant un vase en verre coloré .

Après un déjeuner sympathique à Bessines, nous repartons visiter le musée de la mine qui présente anciens équipements, reconstitution de galeries souterraines, film et activités interactives. Nous découvrons comment les géologues, dans les années 60, ont déterminé l'emplacement des filons d'uranium, comment ils ont creusé à maximum 300 mètres de profondeur, explosé la roche puis à l'aide de différents procédés mécaniques et chimiques, obtenu le fameux « yellow cake » que d'autres usines, dans le sud de la France, traitaient pour obtenir l'uranium enrichi nécessaire aux centrales nucléaires. La concurrence et la baisse de productivité ont entraîné peu à peu la fermeture des mines de la région, la dernière datant de 2001.

Ainsi s'est achevée notre journée qui nous a transportées de la préhistoire à nos jours dans un rayon de 15 kms et ce, pour notre plus grand plaisir !  

Texte et photos de Nicole Labbe


Programme Mars - Avril 2024

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Spectacle Peer Gynt à l'Opéra de Limoges 1er Février 2024

Peer Gynt

Peer Gynt est une pièce de théâtre écrite par l'auteur norvégien Henrik Ibsen en 1867 et jouée pour la première fois à Oslo le 24 février 1876 avec un accompagnement musical de Edvard Grieg. Grieg a compilé cette musique d'accompagnement en deux suites Opus 46 et Opus 55.

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Décor pour Peer Gynt du peintre Nicolas Roerich (1911)

Argument :

Peer Gynt vit avec sa mère Aase dans leur pauvre maison. Son père décédé ne leur a pas laissé de quoi vivre. Aase adore son fils mais se rend compte qu’il n’est qu’un affabulateur et un bon à rien.

Peer Gynt à la noce.PNG

Lorsqu’elle lui apprend qu’Ingrid, une jeune fille de bonne famille qu’il aurait pu épouser, se marie ce jour-là, il décide de se rendre à la noce, et sur un coup de tête enlève la mariée avec laquelle il s’enfuit dans les bois. Il se lasse très vite d’elle, et la renvoie avec des sarcasmes à sa famille.

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Il rencontre la dame en vert, fille du roi de la montagne, et s’apprête à l’épouser, lorsque le roi se propose de lui mutiler les yeux pour qu’ils voient comme ceux d’un troll. Peer refuse et s’enfuit de la caverne. Il se réfugie auprès de la douce Solveig, qui accepte de s’installer avec lui. Le bonheur de Peer est gâché lorsque la dame en vert lui annonce qu’elle et l’enfant qu’elle a eut de lui rôderont toujours autour de sa cabane.

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Il s’enfuit. Peer va d’aventure en aventure. Il fait fortune comme armateur et trafiquant d’esclaves, perd presque tous ses biens dans un naufrage, est adopté par une tribut de bédouins du désert en tant que prophète, se fait voler par Anitra, la jeune fille à laquelle il s’était attaché.

Devenu vieux, il revient enfin en Norvège où le diable lui apprend que son heure est venue. Peer court la forêt pour échapper à son sort, et retrouve sa cabane, où Solveig est restée à l’attendre fidèlement, sans douter un seul jour qu’il reviendrait.

Photo : Détails de la licence

Créateur : Morten Uglum
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Crédits : Aftenposten, NTB scanpix